La construction d'un mur entre une aire d'accueil pour les gens du voyage à Wattrelos (France) et le village d'Herseaux (Mouscron, province de Hainaut) a débuté mardi, rapportent plusieurs médias de Wallonie picarde. Qualifié de "mur de la honte" par plusieurs personnalités politiques mouscronnoises, ce mur avait fait l'objet d'une passe d'arme entre le bourgmestre de Mouscron, Alfred Gadenne (cdH), et les partis d'opposition PS et Ecolo, au printemps dernier.
La construction du "mur de la honte" a commencé entre Mouscron et Wattrelos. Le bourgmestre de Mouscron, Alfred Gadenne, avait signifié aux médias que le projet était exclusivement français et il n'avait jamais demandé la construction de ce mur avant d'être mis devant le fait accompli. "On s'est opposé au projet exclusivement français mais vu qu'il est lancé, on s'engage à le suivre. Nous avons demandé que ces gens ne détiennent pas d'armes. Nous avons aussi réclamé la mise en place d'un comité de suivi impliquant des citoyens belges et la désignation d'un partenaire français qui relayera aux autorités françaises les problèmes constatés de ce côté-ci de la frontière", avait commenté le bourgmestre, défendu par son président de parti Benoît Lutgen, lors d'un conseil communal en mai.
"Une injure à ce qu'est Mouscron"
Pour la conseillère communale PS Christiane Vienne, la construction de "ce mur de la honte" est "indigne et ridicule" et "une injure à ce qu'est Mouscron, une terre d'accueil". Ecolo avait pour sa part qualifié le projet de "populiste" et avait sollicité l'avis du Centre pour l'Egalité des Chances. Si les premiers coups de pioche ont été donnés en juillet, la construction du mur a débuté mardi. Il ceinturera l'aire d'accueil du côté des habitations alors qu'une clôture métallique sera posée du côté des champs.
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