Le bourgmestre montois Nicolas Martin (PS) indique vendredi avoir écrit au Premier ministre pour tirer la sonnette d'alarme sur la situation dans la prison de Mons. Personnel "découragé" et en sous-effectif (il manque 17 ETP, équivalents temps-plein, selon le bourgmestre), conditions de détention et de travail "inacceptables et même inhumaines", avec "punaises, rats et champignons": la situation doit être "prise en charge par les autorités compétentes", estime le bourgmestre.
Sans "solution rapide", Nicolas Martin menace dans son courrier au fédéral de "bloquer les admissions en recourant aux forces de police locales" ou encore, à terme, de "faire fermer la prison pour insalubrité", selon le communiqué de son cabinet.
La surpopulation reste importante dans la prison montoise, avec 371 hommes et 44 femmes pour une capacité théorique de l'établissement de 274 hommes et 27 femmes.
Le député Éric Thiébaut (PS), a déjà pointé la situation à la Chambre, interrogeant le gouvernement sur son projet de nouvelle prison, qui selon lui et selon le bourgmestre n'a cependant encore mené à "rien de concret". D'après le cabinet de Nicolas Martin, il y a "désintérêt manifeste" du fédéral pour la prison de Mons, qui est pourtant "l'une des plus vieilles et vétustes du pays".
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