Une sanction de 2 millions d’euros, pour un chantier trop long et trop cher. Celui des viaducs de La Louvière, dans le Hainaut. La Sofico a décidé de stopper la collaboration avec l’entreprise de travaux et de la pénaliser en ne payant pas les dépassements. La seconde phase des travaux de réfection est donc suspendue. Un reportage d'Aurélie Henneton et Gilles Gengler.
La portion d’autoroute vers Mons est rouverte depuis 3 semaines… Avec 2 ans de retard. Quand l’entreprise de travaux a présenté la facture finale, il y avait 2 millions d’euros de plus que prévu. La Sofico, le gestionnaire des routes, a alors décidé d’arrêter les frais. "Sur ce chantier nous avons rencontré d'énormes problèmes au niveau du désamiantage, qui a fait perdre des mois. Puisque cette première partie du chantier n'a pas été techniquement probante, nous avons décidé au cours d'une convention de solder les comptes de ce chantier", a expliqué Héloïse Winandy, porte-parole de la Sofico.
Les 2 millions d’euros ne seront donc pas payés. L’entreprise a été trop lente et trop dépensière : sur 9,8 millions, il reste moins d’un million. Et le second viaduc est loin d’être réhabilité et devra peut être démoli.
Etablir des pénalités de retard est régulier. C’est le cas actuellement pour le Ring 9 de Charleroi, pour lequel plusieurs mois de retard sont imputables à l’entrepreneur. "La dernière étape qui est la mise en peinture anti-corrosion de l'ouvrage est à la traîne, et donc il y a actuellement une pénalité de 1,2 millions qui a été adressée à la société qui réalise ce chantier", a ajouté Héloïse Winandy.
Cette somme qui pourrait être revue à la hausse.
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