C'est une information RTL. A Mons, un père de famille est en colère. Son fils a été brutalisé en classe par son professeur. Dans un premier temps, l’enseignant a été poursuivi pour coups et blessures sur mineur. Mais bien qu'il reconnaisse la gravité des faits, le parquet a finalement décidé de ne pas poursuivre la procédure.
En octobre dernier, le fils de Christophe Versprille a été physiquement agressé par son professeur lors d’un cours de technologie au sein du centre scolaire Saint-Stanislas de Mons.
"Mon enfant a contourné d'autres élèves pour choisir un outil. Ce qui a énervé le professeur qui s'est mis à crier, l'a attrapé par les aisselles, l'a soulevé et l'a projeté contre un banc. Mon enfant a évidemment été blessé. Il avait 12 ans depuis une semaine. Il a dû ramper jusqu'à son banc pour rejoindre sa place", assure le père choqué et scandalisé.
Le professeur ne prévient pas la direction et l’élève n’est pas conduit à l’infirmerie. Il ira avec ses parents aux urgences pour constater les lésions et au commissariat ensuite pour déposer une plainte.
"Il a fondu en larmes car il a revécu la scène en fait"
"Il était très traumatisé. Il a dû faire l'objet d'un suivi psychologique, donc il va mieux mais il a vraiment été fort choqué. A son cours de karaté, il s'est même effondré. Le professeur a dû suspendre son cours. Il a fondu en larmes car il a revécu la scène en fait", explique Christophe.
L’avocat de la famille a reçu un courrier du parquet. D'après ce document, il n’y aura pas de procès si l'enseignant respecte des conditions. "J'estime qu'il existe des charges suffisantes pour établir la culpabilité. Toutefois cette personne a fait l'objet d'une admonestation sévère. Le dossier d'information fera l'objet d'un classement sans suite", indique le parquet du procureur du roi de Mons.
"Une fourchette de peines qui peut aller de 8 mois à 4 ans"
Une situation intolérable pour la famille. "Nous avons des coups et blessures qui ont entraîné une incapacité de 8 jours. C'est déjà une circonstance aggravante. Elles ont été commises à l'égard d'un mineur qui était âgé de 12 ans au moment des faits. C'est une seconde circonstance aggravante et qui plus est elles ont été portées par quelqu'un qui avait autorité sur ce mineur, c'est-à-dire par son enseignant. On est dans le cadre d'une fourchette de peines qui peut aller de 8 mois à 4 ans d'emprisonnement", souligne l'avocat de la famille, Me Fabrice Guttadauria.
Le professeur est toujours en activité au sein du centre scolaire Saint-Stanislas. Les autorités de l’école ont simplement décidé de le changer de classe.
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