Il n'y a pas assez de personnel pour gérer tous les appels, le service 101, à Mons, est très inquiet. A ce rythme, tous les appels destinés à la police ne pourront pas être traités. Reportage dans le RTLINFO 13H de Justine Roldan Perez et Xavier Preyat.
Le personnel qui répond aux appels d'urgence ("call-takers") au Centre d'Information et de Communication (CIC) du Hainaut sont en sous-effectif. Sur 52 équivalents temps plein (ETP) prévus dans le tableau organique, ils ne sont actuellement que 41,8 ETP effectifs à gérer les appels au "101". En cause, les maladies et les burn-out du personnel de plus en plus fréquents. Conséquence: le temps de réponse à un appel est de plus en plus long. La CSC tire la sonnette d'alarme jeudi.
Début janvier 2016, les syndicats lançaient déjà un signal de détresse quant à l'effectif du CIC Hainaut. Avec leur action "Allo, le 101, à l'eau", ils revendiquaient l'engagement de nouveaux call-takers au CIC du Hainaut, ces travailleurs qui prennent les appels d'urgence, 24h/24, 7 jours sur 7.
Nos journalistes ont tenté d'appeler le 101 et après 1 minute, on nous répond. Pourtant, on nous affirme que fréquemment, des appels restent sans réponse ou que l'attente est souvent plus longue.
"C'est super stressant. Il y a toujours le fait d'avoir peur de manquer l'appel qu'il ne fallait pas manquer, et qui demande une intervention super urgente. On a toujours peur et cela induit un stress dans les prises d'appel", témoigne Thierry Laune, délégué syndical CSC.
Des conditions de travail stressantes pour les employés et dans ces situations, c'est la sécurité de la population qui est en jeu.
"On a des journées terribles où on est juste à 3 pendant des journées de 12 heures pour prendre les appels. Quelqu'un qui appelle pour quelque chose d'urgent et se retrouve dans la file, après quelqu'un qui recherche son chien abandonné", déplore le délégué syndical.
Les syndicats excédés ont décidé de faire une action la semaine prochaine.
Vos commentaires