En ce moment
 
 

De plus en plus de pots catalytiques de voitures sont dérobés: les matériaux rapportent gros

De plus en plus de pots catalytiques de voitures sont dérobés: les matériaux rapportent gros
 
 

Le phénomène n’est pas nouveau, mais il est clairement en recrudescence dans la région du centre. De plus en plus de vols de pots catalytiques de voitures y ont été signalés. Ce sont surtout les métaux qui se trouvent à l’intérieur qui intéressent les voleurs.

C’est le genre de vol qu’on découvre sur Youtube et qui se joue au culot: les pots catalytiques de voitures. Des bandes organisées agissent principalement la nuit, mais le jour également à la vue de tous. En un mois, deux actes de ce type ont été enregistrés en un mois sur la commune de Soignies.

La méthode est bien maîtrisée : "Un individu va faire le guet pendant qu’un deuxième va se glisser sous la voiture et vaciller en amont et en aval", explique Sylvain Druelle qui est garagiste et spécialiste des échappements.

Ce type de vol paralyse clairement les automobilistes avec à la clé des frais importants : "En moyenne, pour uniquement un catalyseur, on est entre 350 et 700 euros avec la main d’œuvre, détaille Sylvain. Si on doit ajouter à ça un tube avant et une ligne arrière, on peut atteindre les 1000 euros."

Pour l’heure, la police de la zone Haute-Senne a lancé une enquête pour ces dossiers. Une bande spécialisée pourrait être en cause. "Nous avons recours d’habitude aux images de vidéo surveillance, déclare la zone de police Haute-Senne. Une des zones des vols n’était pas équipée. Cela va compliquer notre tâche."

Ce qui intéresse les voleurs ce sont les métaux précieux contenus dans les catalyseurs : le rhodium dont le prix a été multiplié par 10 en deux ans, 600 euros le gramme ; ou le palladium, 70 euros. Aucun chiffre officiel n’existe quant à l’évolution des vols, mais leur augmentation est évidente.

"C’est quelques dixièmes de grammes. Les quantités sont très faibles, mais si on rapporte ça au nombre de pièces qui peuvent être volées. A la fin, ça peut faire des sommes considérables," analyse Sylvain.

Certains de ces métaux pour l’heure sont 14 fois plus cher que l’or : une matière première qui a de quoi intéresser et qui pousse les hommes de police à se mobiliser face au problème.


 

Vos commentaires