Des milliers d'abeilles décimées dans la région de Merbes-le-Château. Le responsable pourrait se trouver dans l'entrepôt de pommes de terre situé à proximité. Des produits chimiques ont été retrouvés sur les abeilles.
Des abeilles mortes par milliers dans et au pied des ruches. Ce sont les dernières photos (voir au bas de l'article) prises par les apiculteurs avant de tout bruler pour éviter une contagion. Victor Matkovich-Ramirez est le président de la section locale de l’abeille de la Sambre. Il est au micro du RTLinfo 13 heures: "C'est horrible, sincèrement. Nous ne le regrettons pas seulement pour les apiculteurs, car, l’abeille n’est qu’un symptôme. Elle n’est qu’un indicateur de la qualité du milieu. Nous nous préoccupons pour nos enfants et nos petits-enfants."
Jusqu'à 90% de perte
Les apiculteurs de Merbes-le-Château, étonnés de la situation, ont fait analyser un échantillon d’abeilles mortes. Le résultat est sans appel: positif au chlorprophame. Un produit anti-germinatif utilisé pour la conservation des pommes de terre. Coïncidence ou pas, un entrepôt de stockage s’est installé, en 2015, à environ 300 mètres à vol d’oiseau des ruches. "Il y un faisceau d’incidences. Il existe des coïncidences. Ca nous suffit pour nous alarmer", ajoute Victor Matkovich-Ramirez. Rien ne prouve scientifiquement que le produit soit responsable de la mort des abeilles mais le doute subsiste. Michel Wambach, apiculteur, a vu 7 ans de travail anéanti. Sur ses 21 ruches, il n’en reste plus que 4. "Je me suis dit ce n’est pas possible qu’il y ait une telle perte. On peut accepter 50% de perte. On devient tolérant car il y a l’utilisation des pesticides. Mais 80% voire 90%, c’est énorme."
Nous avons contacté l’entreprise de pommes de terre sans succès. La police de l’environnement et l’AFSCA ont ouvert un dossier.
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