Alors qu'on compte aujourd'hui entre 200 et 400 sans-papiers à Mons, une quarantaine de personnes se sont réunies samedi dans le cadre d'une manifestation orchestrée par le collectif montois la "Voix des sans-papiers" afin de demander leur régularisation et de stopper leur criminalisation.
Une quarantaine de personnes se sont réunies samedi après-midi sur la Place Louise, dans le quartier de la gare de Mons, afin de dénoncer l'escalade de la criminalisation envers les personnes sans-papiers. "Depuis quelques mois, un collectif de sans-papiers s'est organisé sous le nom 'La Voix des sans papiers'", a indiqué Samuel Thirion (MOC) au nom du collectif. "Ce collectif se réunit tous les mois pour aborder une série de thématiques les concernant. C'était leur volonté d'organiser une manifestation à Mons et toute une série d'associations sont venues entourer l'action, au niveau pratique", a-t-il ajouté.
"Nous demandons la régularisation des sans papiers, au niveau fédéral, selon des critères clairs et transparents", a expliqué le porte-parole du collectif. "Nous demandons la mise en place d'une commission permanente de régularisation au niveau fédéral", a-t-il précisé. "Il faut être de bon compte: il n'y a pas de rafle à Mons autour des sans-papiers. Et nous sommes conscients de l'importance de l'action de la commune contre le trafic de drogue dans le quartier de la gare mais, néanmoins, les policiers en arrivent à contrôler également les sans-papiers alors que les questions doivent être distinguées", a poursuivi le porte-parole.
"On fait des amalgames par rapport à des personnes qui sont en danger; qui sont chez nous, pour certains, depuis plusieurs années, qui travaillent avec des statuts très précaires, qui ont des familles. Leur volonté est de rester chez nous et de s'intégrer, mais le premier pas est d'avoir des papiers", a-t-il conclu. Les manifestants ont marché dans les rues de Mons en direction de la Grand-Place où ils ont rencontré un représentant de la Ville dans l'après-midi.
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