Alors que les citoyens utilisent de plus en plus leur téléphone pour filmer la police, les policiers portent souvent des "bodycams". Ce sont de petites caméras fixées sur leur uniforme. La zone de police Nivelles-Genappes en utilise depuis une dizaine de jours. Ces agents y voient plusieurs avantages sur le terrain.
Cela fait dix jours que plusieurs policiers de la zone Nivelles-Genappes sont équipés d'une "Bodycam". Ce sont de petites caméras fixées sur leur uniforme. Très simple d'utilisation, la caméra est déclenchée lors d'interventions sensibles, après avertissement. Notre journaliste a suivi l'une de ses interventions. "Bonjour madame, contrôle de police. Je vous informe que vous êtes filmée", lance l'un des policiers à la personne concernée.
Mais comment fonctionne l'outil ? "Tout simplement, on appuie une fois dessus pour l'allumer et pour l'éteindre, on appuie plus longtemps", nous montre Jérôme Larivière, inspecteur de la zone de police Nivelles-Genappe. Les agents sont convaincus de son efficacité. "C'est un point de vue bien plus neutre et objectif par rapport à ce qu'on peut voir actuellement sur les réseaux sociaux et ça nous permettra à nous, tout comme à la justice, d'avoir une vue globale de l'ensemble de la situation", explique un autre inspecteur, Karl Deroy. "Ça permet d' avoir vraiment une vue globale de l'intervention et pas juste une séquence qu'on peut retrouver sur les réseaux sociaux et ça permet aussi aux autorités judiciaires d'avoir vraiment le ressenti du policier sur le terrain", confirme Jérôme Larivière.
Durant la phase test, les images font l'objet d'une analyse approfondie. Après examen, le bilan est aussi positif. "Les images sont réservées aux autorités judiciaires donc en tant que service de police, on ne prend pas des images pour les diffuser sur les réseaux sociaux pour faire une contre-attaque ou une guerre des images? Ce n'est pas du tout l'objectif des services de police mais bien d'objectiver dans le cadre de procès verbaux", explique Antoine Pirenne, chargé de mission "Bodycams" de la zone. Conservées durant trente jours, les images seront transmises à la justice quand l'enquête le nécessitera. A terme, la zone de police Nivelles-Genappe prévoit d'équiper tous ses agents d'intervention. Cela représente un budget total de 20 000 euros.
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