Près de 200 personnes se sont rassemblées mercredi en début de soirée à Jumet (Charleroi) à proximité du site où doit être construit un centre fermé. Elles ont demandé le retrait du projet ainsi que la fermeture de tous ces centres en activités sur le territoire belge.
Différentes organisations participaient au rassemblement : le Mouvement ouvrier chrétien (MOC), le Centre d'information et d'éducation permanente (CIEP), le Centre régional d'intégration de Charleroi (CRIC), la FGTB-Cenforsoc, la CSC, Vie féminine, Charleroi Solidarité-Migrants ainsi que la Ligue des travailleuses sans papier de Bruxelles. Des représentants politiques d'Ecolo et du PTB étaient également présents.
Le projet de centre fermé est dans les cartons de l'actuel gouvernement fédéral depuis plusieurs années. A Charleroi, la Ville l'a accepté après s'être opposée à l'existence d'un tel centre au cours de la législature fédérale précédente. Lors d'un récent conseil communal, le bourgmestre Paul Magnette (PS) a défendu le projet y voyant un moyen d'exécuter les ordres de quitter le territoire pour les personnes en séjour illégal ayant commis des actes criminels.
A Jumet, précisément, les intervenants ont contesté ce genre d'interprétation. Selon eux, les centres fermés accueillent quantité d'étudiants et de travailleurs insérés dans une série de secteurs de l'économie belge.
Plus largement, ils ont dénoncé la politique migratoire actuelle fondée, selon une intervenante, sur "la peur, la discrimination et l'exclusion". Les centrés fermés sont le produit, selon une autre, d'une "société raciste".
Plusieurs intervenantes ont demandé la mise en place d'une régularisation permanente ou à tout le moins des critères précis de régularisation.
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