Chaque année, une bonne partie des personnes verbalisées pour des dépôts d'immondices clandestins ne paient pas leur PV. Des huissiers sont chargés de récupérer le montant des amendes.
Les dépôts sauvages, une calamité qui empoisonne la vie des riverains. Lors de notre tournage, nous en avons découvert trois dans cette rue de Marcinelle. Le plus impressionnant se trouve à l'entrée de ce parc où familles avec enfants n'osent plus s'aventurer. "Ils vont ramasser tout ça. Dans deux semaines ce sera la même chose", En 2020, des auteurs ont été identifiés pour 233 faits et des amendes dressées. 67 ont été payées. 34 font l'objet d'un échelonnement de paiement. 76 ont été transmises chez un huissier pour un recouvrement forcé. 56 sont encore en cours de traitement par les services de la ville.
Pour l'instant sur les 86.730 euros d'amende, seuls 13.791 euros ont été réglés. Un faible taux de recouvrement qui n'inquiète pas les autorités. "Ce sont des procédures qui sont très longues et qui demandent beaucoup de temps. Ici avec le Covid, on ne sait pas donner des rendez-vous facilement mais il faut quand même avoir une audition de la personne qui a créé l'incivilité" , explique Mahmut Dogru, échevin de la propreté publique à Charleroi.
Et ce dossier ne reflète qu'une partie des dépôts sauvages. Il y en a environ 800 chaque année à Charleroi. "Ici il y en a vraiment beaucoup, à tous les coins de rue", déplore une jeune fille. "Pour l'image de Charleroi, il me semble que ce serait intéressant d'éduquer les citoyens", estime une femme.
Certains pollueurs échappent aux poursuites en cas d'insolvabilité par exemple. La ville met donc en place des travaux d'intérêt communal. "À un moment donné, s'il n'y a pas les moyens financiers, il doit y avoir les moyens en temps. Ce qui ne sait pas se payer financièrement doit pouvoir se payer physiquement. Mais d'une manière ou d'une autre, une sanction doit aboutir", déclare Mahmut Dogru.
Et pour éviter les contestations face à un manque de preuves, la ville compte aussi installer des caméras mobiles. Les chemins de la propreté espèrent qu'elles seront opérationnelles pour la fin de l'année.
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