Plus de 5.000 SMS ont été envoyés mercredi aux habitants Nimy et des communes aux alentours. Ces messages de prévention du service "Be Alert" sont arrivés de longues heures après l'accident du camion transportant des produits inflammables sur l'E19. Aujourd'hui, plusieurs riverains s'étonnent: comment expliquer ce délai?
Ce mercredi, un camion a embouti des travaux à Maisières sur la E19 et a perdu un liquide inflammable. L'accident s'est produit mercredi aux alentours vers 1h30 du matin. Et pourtant, les habitants se trouvant dans un périmètre de 500 mètres ont reçu un sms d’alerte des autorités à 9h30, soit 8h après l’accident. Voici ce qu'indiquait le message reçu: "Accident E19. Secours sur place, périmètre de sécurité en place. Précautions riverains immédiates: fermetures des portes et fenêtres".
Les riverains qui ont reçu ce message trouvent ce moyen de communication très efficace. Mais beaucoup se demandent pourquoi cette communication a-t-elle été envoyée si longtemps après l'accident. "Je pense que c'est trop tard", indique l'un d'entre eux.
Avant d’envoyer ce SMS d’alerte, es autorités doivent entièrement étudier la situation. Pour l’expertise en matière de toxicité des produits, la protection civile a un rôle important à jouer. Sauf que les équipes viennent maintenant de Crisnée et non plus de Ghlin. Un problème selon le gouverneur de la province de Hainaut.
Un délai d'intervention beaucoup plus long
"C'est un ensemble d'experts qui comptent et la proximité d'une protection civile dans un site comme celui d'hier, qui été sinistré (à Nimy) était précieuse. Nous avons dû faire sans et la protection civile nous a seulement rejoint avec une heure de retard", éclaire Tommy Leclercq.
Une situation qui inquiète Joëlle Brouillard, commandant à la protection civile. "On a un délai d'intervention qui est beaucoup plus long puisque l'on vient de Crisnée. Et donc il faut le temps que la cellule de détection et d'analyse arrive sur les lieux, fasse les analyses nécessaires avant de faire le compte-rendu auprès des autorités", souligne-t-elle.
Si tout s’est finalement bien déroulé ce jeudi, le gouverneur ainsi que la protection civile craignent pour l’avenir et surtout pour le service à la population.
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