Nous vous en parlions, il y a quelques jours. À Lodelinsart, près de Charleroi, une maison de passe illégale avait été perquisitionnée. 48 personnes avaient été interpellées. 7 d'entre elles ont été finalement placées sous mandat d'arrêt. Il s'agit des personnes qui géraient cet immeuble et tout le système de prostitution qui en découlait.
C'est via un site que les clients prenaient rendez-vous. Il leur suffisait de se localiser pour que de petites annonces ciblées leur soient proposées. À Lodelinsart, la plupart des femmes venaient du Brésil. Elles effectuaient un bref passage à Charleroi, environ 2 semaines, avant de s'établir dans une autre ville.
"Il y a ce qu’on appelle une patronne, avec un bras droit. Puis il y avait une personne qui jouait le rôle de standardiste. Il y a des gens qui jouent le rôle de taxi pour aller chercher les filles à l’aéroport. D’autres qui vont chercher l’argent. Il y a l’intendance, etc", éclaire Vincent Fiasse, procureur du Roi de Charleroi.
Le point de chute: un immeuble de Lodelinsart. C'est au sein de celui-ci que les prostituées recevaient les clients dans l'illégalité. Le propriétaire était pisté depuis l'an dernier par les autorités. Il a été arrêté à l'aéroport de Bruxelles avec l'une des patronnes. Il mettait les chambres à disposition pour de la prostitution. Comme cinq autres personnes, il a été placé sous mandat d'arrêt.
"Une recrudescence des prostituées venant du Brésil"
Au total, 20 perquisitions ont été effectuées dans la région: 16 à Lodelinsart, une à Couillet, une à Monceau-sur-Sambre, une à Marchienne-au-Pont et une à La Louvière.
"On a constaté ces dernières années qu'il y avait une recrudescence des prostituées qui venaient du Brésil. Outre les Brésiliennes, on a trouvé aussi des dames roumaines qui étaient dans cette maison pour se prostituer. Avant, on avait principalement des personnes qui venaient d'Afrique, notamment du Nigeria ou des pays de l'est, des Bulgares et Roumaines", indique Vincent Fiasse.
Parmi la trentaine de filles découvertes, 3 se sont déclarées victimes du réseau.
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