Le parquet de Mons s’intéresse à un cas de harcèlement sexuel dans la section 'femmes' de la prison de Mons. Un agent se serait rendu coupable de faits répréhensibles. Deux enquêtes sont ouvertes, l’une judiciaire et l’autre disciplinaire. Le surveillant a été écarté de l’établissement. Une information RTL INFO.
Un courrier nous a été envoyé par une détenue de la prison de Mons. Elle dénonce des faits de harcèlement sexuel de la part d’un agent pénitentiaire mais également d’attentat à la pudeur et de voyeurisme. Elle écrit: "J’ai vécu des attouchements au sein de la prison de Mons par un chef du quartier 'femmes' pendant plusieurs mois, mais j’ai craqué je n’en pouvais plus de garder cela pour moi."
La victime présumée en a parlé à d’autres détenues qui ont fait le nécessaire pour dénoncer les faits présumés. Une plainte a été déposée avec constitution de parties civiles, c’est-à-dire qu’un juge d’instruction du parquet de Mons a désormais le dossier en main. Michael Donatangelo, avocat de la plaignante, était au micro de Benjamin Samyn pour RTL info: "Une plainte a été déposée par une plaignante qui est ma cliente. A ce stade-ci, je ne souhaite pas entrer dans les détails car il y a des principes à respecter. Il faut que la justice fasse son travail, à charge et à décharge. Cela doit se faire à l'abri de toute collusion."
Pour moi, il est toujours présumé innocent
Si l’enquête judiciaire est en cours, la direction générale des prisons a pris une mesure d’éloignement de ce gardien âgé d’une soixantaine d’année. Daniel Delbart est agent pénitentiaire et délégué SYPOL –EPI. Il explique: "Actuellement, il est en interdiction d'entrer. Pour le reste, pour moi, il est toujours présumé innocent. Je m'abstiens de tout commentaire à ce sujet."
Le courrier reçu nous indique de possibles autres cas et une volonté d’étouffer l’affaire de la part d’un membre de la direction: "C'est archi-faux. Je confirme à du 200%, je travaille à la prison de Mons. Dès que les faits sont remontés à la direction, les dispositions ont été prises."
D’après nos informations, les accusations sont précises et circonstanciées. Un dossier plutôt embarrassant pour l’administration pénitentiaire.
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