L'association de protection de la nature Natagora annonce lundi dans un communiqué avoir déposé plainte contre X auprès de l'Unité Anti-Braconnage de la Région wallonne. En cause: la découverte à Givry, dans le Hainaut, des cadavres de 13 rapaces, lesquels font partie d'espèces rares et strictement protégées par la loi.
C'est un ornithologue de l'association Natagora qui a découvert le vendredi 24 août dernier les rapaces abattus sur la plaine de Givry, au sud de Mons. Il s'agissait de six busards des roseaux, cinq buses variables et deux faucons crécerelles. De tels rapaces sont strictement protégés par la loi.
Photo de cadavre de buse variable (Vincent Leirens)
L'auteur encourt une amende de 800 à 800.000 euros
"Il est interdit de les mettre à mort, quelle que soit la méthode employée (tir, poison, piège, etc.)", souligne l'association. Natagora, avec le soutien de la Ligue royale belge pour la Protection des Oiseaux, a dès lors décidé de porter plainte contre X auprès de l'Unité Anti-Braconnage de la Région wallonne. L'auteur des faits encourt une amende de 800 à 800.000 euros.
L'oeuvre de chasseurs?
Cette destruction de rapaces est, selon Natagora, motivée par des enjeux cynégétiques (liés à la chasse, ndlr) qui prêtent à ces oiseaux un rôle non avéré dans la diminution du petit gibier des plaines. "Or, la diminution des populations des perdrix, faisans et lièvres est principalement due à l'industrialisation de l'agriculture (pesticides, disparition des haies, des bosquets, mécanisation, etc.). Outre qu'elle est totalement illégale, la destruction des rapaces n'est donc pas une solution, pas plus que les lâchers de gibier d'élevage", affirme Natagora.
L'association rappelle que seules des exigences de sauvegarde de la nature doivent motiver les actions entreprises dans le cadre d'une gestion cynégétique "afin de protéger l'équilibre des milieux et des espèces les plus fragiles et les plus menacées".
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