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Une école de Saint-Ghislain se dote d'un système anti-intrusion: "Une alerte est envoyée sur tous les ordinateurs allumés"

 
 

Une école de Saint-Ghislain, en province de Hainaut, vient de se doter d'un programme informatique anti-intrusion. Il lance des alertes sur les ordinateurs des professeurs et éducateurs pour leur permettre de gérer efficacement un incendie ou un incident grave comme par exemple une attaque terroriste. C'est une première en fédération Wallonie-Bruxelles.

Le bureau du directeur est devenu le centre de commande au lycée Charles Plisnier, à Saint-Ghislain. D’un clic, une alerte est lancée vers les 60 enseignants pour prévenir de la présence d’un intrus. "Le simple fait de cliquer sur le bouton d’intrusion envoie automatiquement un message dans tout l’établissement scolaire sur tous les ordinateurs allumés. Cela bloque même un tableau interactif qui est en train de diffuser un film ou une vidéo avec le son. Tout est arrêté", explique Dimitri D’Agostino, directeur de l’école.

L’alerte s’affiche dans les classes et dans la salle des professeurs. Le message donne des consignes claires comme barricader les accès au local, baisser les stores, se cacher ou encore éteindre les GSM et les lumières.

"Il n’y a pas de place à l’improvisation et c’est très important" 

Ce système semble rassurer les enseignants. "On sait ce que l’on doit faire puisque l’écran nous affiche le protocole à suivre, la démarche, les documents à emmener avec nous. Vraiment tout est guidé, il n’y a pas de place à l’improvisation et c’est très important dans des situations comme ça pour pouvoir garder son sang-froid également", souligne Aurélie Capurso, professeure de langues.

"Cela permet au directeur également de voir si les personnes l’ont vu, l’ont remarqué. Donc je pense que c’est utile", estime Jean-François Procureur, professeur d’éducation physique. En cas de danger, il y a 6.000 élèves à protéger. 

Une communication qui doit être discrète 

Le système a été développé suite à un exercice AMOK, une attaque terroriste fictive à l’école. Les responsables se sont rendu compte que la communication est essentielle et doit être discrète. 

"S’il y a une personne extérieure qui s’introduit dans l’établissement, on essaie de ne pas l’informer que tout le monde est au courant et donc l’aspect silencieux de l’application est vraiment très intéressante", souligne Dimitri D’Agostino.

Ce système fonctionne par ailleurs aussi pour les alertes incendies.


 

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