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Une jeune femme écope de 12 ans de prison pour avoir tué son bébé à Frameries

Une femme écope de 12 ans de prison pour avoir tué son bébé à Frameries
Image d'illustration
 
 

Elle a tué sa fille de 23 mois en mars 2013. La cour d'appel du Hainaut a condamné la maman à 12 ans de prison.

La cour d'appel du Hainaut a rendu un arrêt vendredi condamnant une jeune femme de 25 ans à 12 ans de prison ferme pour avoir commis un homicide sur sa petite fille de 23 mois en mars 2013, et pour avoir porté des coups à sa fille aînée en 2011. Les faits s'étaient déroulés à Eugies (Frameries). En première instance, la prévenue avait écopé de 3 ans de prison, dont une année avec sursis, pour une prévention de coups et blessures qui a été requalifiée en homicide à la demande du ministère public, lequel avait requis une peine de quinze ans.


"Après s'être violemment déchaînée sur sa fille, elle l'a volontairement étouffée pour en finir", estime l'accusation

La petite fille de 23 mois avait été retrouvée morte chez elle, à Frameries en mars 2013. La mère avait signalé les faits le lendemain de la mort de sa fille. A l'époque, la mort de la gamine avait été qualifiée de suspecte par les enquêteurs et un médecin légiste. Une instruction pour meurtre avait été ouverte mais la maman avait été poursuivie devant le tribunal correctionnel pour des coups et blessures ayant entraîné la mort et pour non assistance à personne en danger. Le parquet a fait appel du jugement et a suivi la thèse d'un nouveau médecin légiste qui avait expliqué que la petite fille était probablement morte par asphyxie et que les plaies relevées au niveau des lèvres pouvaient correspondre à une pression ferme sur la bouche avec le plat de la main. Pour le légiste, la thèse d'une chute dans les escaliers ne tenait pas la route. "Dans un excès de rage, après s'être violemment déchaînée sur sa fille, elle l'a volontairement étouffée pour en finir", estimait l'accusation. La défense avait contesté l'intention d'homicide et avait plaidé une peine avec sursis en insistant sur le fait que la jeune femme suivait une thérapie. Elle connaissait à l'époque de sérieux problèmes et elle a craqué en s'acharnant sur sa fille. 


La cour a retenu des circonstances atténuantes

Dans son arrêt, la cour a estimé que la maman avait porté des coups avec un tel acharnement qu'elle n'a pu être animée que de la seule intention de donner la mort. Si la maman est acquittée de la prévention de non-assistance à personne en danger, la prévention de coups sur sa fille aînée en août 2011 a été retenue par la cour d'appel du Hainaut. Si celle-ci considère que les faits sont d'une extrême gravité et que la maman est une personnalité impulsive, elle a retenu des circonstances atténuantes : son jeune âge, son immaturité, le contexte de fatigue et de détresse morale qui l'animait au moment des faits et l'absence d'antécédent judiciaire. 


 

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