"21 juillet ou pas, on n'y pense pas et on déblaye. On est coupés du monde. Je n'ai plus de repères temporels". Du matin au soir, Sophie déblaie sa maison. Aidés par des amis, elle tente de s'en sortir. "On commence à voir des fissures apparaître. On se demande si notre maison va être viable ou pas. On ne sait pas si on va pouvoir réintégrer notre maison. On attend l'avis des experts. Plus la maison sèche, plus on voit les dégâts apparaître", nous souffle-t-elle.
Peu importe les communes, le spectacle de désolation est le même le long de la Vallée de la Vesdre.
L'atmosphère est pesante ici
Un car de bénévoles venu du Hainaut est arrivé en ce jour de fête nationale. Ces courageux viennent en aide aux sinistrés. "Je trouvais cela normal. Je n'ai pas su le faire les jours d'avant. J'ai vu que ça s'organisait sur Facebook donc je me suis dit 'J'y vais'. Je suis en vacances, les gens en ont besoin donc c'était assez naturel", nous confie une jeune femme. "Ça ne compte pas le 21 juillet. C'est plutôt être sur le terrain et aider les gens en priorité", ajoute un autre bénévole.
Présents depuis lundi, des militaires de la caserne de Bruges auraient normalement dû participer au défilé. "La plus grande partie des casernes ont déployé de forces un peu partout, comme ici à Chaudfontaine", nous indique Michael Mackels, matelot.
Les entreprises travaillent jour et nuit pour tout déblayer. Malgré le jour férié, une quinzaine d'ouvriers se sont porté volontaires. "Au-delà des images qui passent par vos caméras, l'atmosphère est pesante ici. Pourtant, on croise des gens qui ont une envie: celle de vivre et retourner à la vie normale. Et on va essayer de les aider pour ça", explique Olivier Delville, coordinateur de travaux.
Vos commentaires