Les ASBL "Animaux en Péril", "le Rêve d’Aby" et "Animal sans toi…t" annoncent être intervenues ce mardi 16 février pour venir en aide à 3 chevaux "maltraités et détenus dans un environnement inacceptable".
Elles ont été prévenues suite à des plaintes de riverains auprès de la cellule du bien-être animal de la ville de Liège, qui ont alerté les autorités locales.
"La saisie a rapidement été ordonnée suite à l’inspection menée par le vétérinaire communal et la Société Royale de Protection Animale de Liège", explique Sophie Locatelli, la vice-Présidente pour Animaux en Péril.
Les chevaux pataugeaient dans un mélange de boue et d'excréments
"Arrivées sur place, les équipes des refuges venues de Liège, d’Ath et de Namur n’ont pu que constater la situation de détresse des animaux. Les chevaux pataugeaient dans un mélange de boue et d'excréments dont ils étaient également couverts. Ils se partageaient un terrain jonché de déchets, dont certains tranchants, qui auraient pu les blesser gravement. Au sein de ce dépotoir, l'abri de fortune des chevaux était en ruine et menaçait de s’effondrer à tout moment."
Selon "Animaux en Péril", les équidés n'ont pas "bénéficié de soins vétérinaires depuis fort longtemps".
"Les sabots recourbés 'en babouches' de l'un d'entre eux révèlent une absence totale de soins des pieds. Celui-ci a peine à mettre un pied devant l’autre. La preuve en est qu’il s’est directement couché, une fois embarqué dans le van du refuge d’Animal sans toi…t. Un autre cheval a énormément de difficultés à se déplacer en raison de ce qui semble être une fracture de la hanche. L'animal boite, traîne la jambe derrière lui et manque de tomber à plusieurs reprises lorsqu’il tente de rejoindre le van d’Animaux en Péril."
Les chevaux ont à présent rejoint les écuries des 3 ASBL. "Ils seront rapidement pris en charge par les vétérinaires et les maréchaux-ferrants des refuges. Une fois revalidés, d’ici quelques semaines, ils pourront bénéficier pleinement des installations adaptées et de la bienveillance des soigneurs professionnels et des bénévoles. Ils partageront ensuite une vie en communauté en toute sécurité."
Suite au procès-verbal dressé par la police, le propriétaire a fait acte d’abandon volontaire. "Toutefois, ce n’est pas cela qui lui permettra d’éviter les poursuites judiciaires ou administratives", insiste Sophie Locatelli. "Le point positif est que les refuges sont d’ores et déjà propriétaires des chevaux, et ce, sans attendre une décision de destination finale ordonnée par le bourgmestre."
Le propriétaire pourra écoper d'une amende et être poursuivi au pénal ou administrativement. Si le parquet décide de prendre la main dans cette affaire, il pourra renvoyer le propriétaire devant le tribunal correctionnel.
Coronavirus en Belgique : où en est l'épidémie ce mercredi 17 février ?
Vos commentaires