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Affrontements armés à Bressoux, un témoin se confie: "Il m'a frappé dans la tête comme un ballon de foot"

Affrontements armés à Bressoux, un témoin se confie: "Il m'a frappé dans la tête comme un ballon de foot"
 
 

Le 16 avril dernier, des affrontements armés ont éclaté en pleine rue à Bressoux entre des habitants de Verviers et de Droixhe, comme relaté dans un précédent article. Ces violences ont provoqué la mort d'Aslanbek Diretsov, un Tchétchène et père de famille de 39 ans. Pour comprendre l'hostilité entre les deux quartiers, une équipe d’RTL INFO est allée à la rencontre des habitants d’Hodimont au Nord de Verviers. "La crainte existe toujours. Toute cette jeunesse là est abandonnée et est livrée à elle-même. Dans une dizaine d'années, ça sera ingérable", confie un habitant. "Le problème ce sont surtout les réseaux sociaux", souligne un autre. Pour lui, les insultes n'ont fait que s'enchaîner sur les réseaux sociaux.

C'est aussi ce que confirme un jeune tchétchène, témoin de l'incident du 16 avril. Il nous livre sa version des faits. Quelques jours plus tôt, lui et des amis sont insultés sur les réseaux sociaux par des jeunes kurdes de Bressoux. Un rendez-vous est alors fixé pour discuter. "Quand on est arrivé près du parc, on n'a même pas eu le temps de rentrer. Un groupe est arrivé d'un coup. Ils étaient armés et ont commencé à crier "tir, tir, tir" et ils ont tiré sur mon ami. Puis il y a un père de 40 ans qui m'a attrapé et je me suis fait tabassé. Il m'a frappé dans la tête comme un ballon de foot, ça a touché ma dent. La peau rentrait dans ma dent", confie Edelkhan, jeune verviétois.

Le parquet mène toujours l'enquête

Le Parquet de Liège confirme ces affrontements entre les deux communautés. "Ce qu'on peut dire en tout cas, c'est que nous sommes face à des personnes d'origine tchétchènes, originaire de Verviers qui ont été pris à parti le jeudi soir par des personnes d'origine kurde. On a la confirmation d'une personne blessée par balle. Une personne d'origine tchétchène qui est blessée au niveau du pied", nous apprend Damien Leboutte, Procureur de Division au Parquet de Liège. 

Au lendemain de ces affrontements, de nouvelles violences éclatent à Bressoux. Cette fois, les bagarreurs sont plus nombreux et lourdement armés. Dans une voiture, un homme est froidement abattu. "Les informations qu'on nous donne, c'est que ce monsieur était venu pour calmer la situation et de discuter. Mais on voit directement avec les vidéos qu'il n'en a pas eu l'occasion", précise le Procureur de Division au Parquet de Liège.

Il s'agit d'Aslanbek, un père de famille d’origine tchétchène, inconnu de la justice. Le parquet ignore s'il a été abattu pour des règlements de compte ou bien si c'était un acte purement gratuit. Il mène toujours l'enquête.

L'individu tchétchène a souvent été connu comme un individu féroce

Notre journaliste a aussi rencontré un proche de la famille d'Aslanbek. "L'individu tchétchène a souvent été connu comme un individu féroce, guerrier qui terrasse tout sur son chemin. Donc les auteurs du meurtre considèrent qu'en tuant un tchétchène, ils seraient autoritaires", déplore Rezvan. Pour autant, il explique ne pas vouloir se venger. "Aucune représailles ni quoi que ce soit de la communauté tchétchène par rapport à l'incident ne sera toléré", ajoute-t-il. La Communauté kurde n’a pas souhaité s’exprimer. La police analyse à l’heure actuelle les images pour tenter de reconnaître les suspects et les interroger. Un travail extrêmement complexe, car pour l’instant, c’est la loi du silence qui règne dans le quartier.


 

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