Alycia est victime de harcèlement à l’école. Cette jeune fille de 14 ans, subit, chaque jour, les moqueries de ses camarades de classe. Ses parents ont décidé de porter plainte pour conscientiser les jeunes sur le mal engendré par ces insultes. Un reportage de Fanny Dehaye et Philippe Lefevert.
Tout a commencé par des moqueries il y a un an. Ensuite, des bousculades et des regards de travers. Alycia, 14 ans, est en 3ème secondaire dans une école à Verviers.
Jusqu’à présent, la jeune fille encaissait sans répondre aux insultes. Mais aujourd’hui, elle a choisi de s’exprimer dans les médias, suite aux pressions d’il y a quelques jours. "Ils sont cinq en tout, mais bon, j’ai toute la classe contre moi. Je laisse les insultes aller. Même l’éducatrice m’a demandé pourquoi j’avais porté plainte. Selon elle, le problème aurait pu être résolu entre nous deux. Mais moi j’ai déjà subi cela l’année passée. Et puis, il y a une fille qui m’a dit ‘va te suicider maintenant’", explique l’adolescente.
Depuis lors, elle ne va plus à l’école et est suivie psychologiquement. Ses parents ont interpellé l’école qui minimise l’histoire. Pourtant, l’aînée de leurs filles a déjà été la cible de moqueries pendant deux ans dans ce même établissement scolaire. Ils ont décidé de porter plainte pour que chacun prenne ses responsabilités. "Quand la police aura fait son travail, il faut que les parents prennent leurs responsabilités et se rendent compte de ce que font leurs enfants. Ils ne le savent peut-être pas. Et je ne les blâme pas", assure Nancy, la mère de l’adolescente.
Si Alycia n’a pas perdu pied, c’est parce qu’elle a pu compter sur le soutien de ses proches. Aujourd’hui, la famille souhaite livrer un message aux jeunes confrontés au même problème. "Qu’ils osent le dire à leurs parents, qu’ils aient le courage, même s’ils n’ont pas confiance en eux", conseille Alycia. Sa maman encourage aussi les victimes à parler, à se confier à leur entourage.
La jeune fille souhaiterait changer de classe. Ses parents doivent rencontrer le centre PMS et les responsables de l’établissement scolaire lundi prochain pour trouver une solution.
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