L'auteur présumé du double meurtre ce week-end à Herstal s'est livré. Il a été arrêté à Ankara, en Turquie, après s'être livré à l'ambassade de Belgique. L'ancien mari de l'une des victimes témoigne. Selon lui, le suspect, un ex, indiquait clairement qu'il allait passer à l'acte. Mathieu Langer et David Muller ont rencontré ce témoin pour le RTL INFO 19H.
L'ex-compagnon d'une Herstalienne retrouvée égorgée samedi avec sa mère, et principal suspect dans ce dossier, a été arrêté en Turquie, son pays natal. L'homme s'est livré lundi matin à l'ambassade de Belgique à Ankara, a confirmé Damien Leboutte, procureur de division au parquet de Liège. Samedi après-midi, deux femmes, une mère et sa fille, ont été poignardées et égorgées dans une habitation située rue Paul Janson, à Herstal. Le parquet de Liège n'a pas souhaité faire d'autres commentaires, à la demande du juge d'instruction.
Emine et sa maman, les victimes
Il s'est rendu à l'ambassade belge à Ankara
"Du peu d'informations dont on dispose, il se serait présenté à l'ambassade belge à Ankara, et il se serait constitué prisonnier pour les faits qu'il aurait commis ce vendredi soir. Nous avons été avertis par l'officier de liaison en Turquie, et le juge d'instruction a de suite adressé une demande d'extradition aux autorités turques afin que ce monsieur soit ramené en Belgique", a expliqué Damien Leboutte, procureur de division au parquet de Liège, au micro de RTL INFO.
"Il a toujours dit qu'il n'avait pas peur de la police"
C'est un soulagement pour Ural, l'ex-mari d'Emine, égorgée aux côtés de sa mère. L'homme vivait dans la crainte de représailles. Selon lui, le drame aurait pu être évité car son ex-femme s'était rendue à plusieurs reprises à la police. "Chaque fois qu’elle y allait, on lui disait ‘Encore vous ?’ Elle ne savait pas sortir de la maison, il venait devant la porte, devant l’école. Il a toujours dit qu’il n’avait pas peur de la police, ni de la justice belge", indique Ural.
Les messages qu'elle recevait étaient souvent très violents et laissaient présager que l'auteur présumé allait passer à l'acte. "Il avait dit que dans cette maison, à part sa fille, personne ne resterait en vie. Et c’est ce qu’il a fait", confie Ural.
L'extradition, pas pour tout de suite
Un mandat d’arrêt international avait été délivré à l'encontre de Beytullah Altuner. Aujourd'hui, il est incarcéré dans une prison à Ankara. Son extradition vers la Belgique devrait durer plusieurs semaines.
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