Le bâtiment de cinq étages regroupe uniquement des personnes âgées. L'absence d'ascenseur pose donc de nombreux problèmes pour ses résidents. Une information Sud-Presse développée sur place par Vincent Jamoulle et Marc Evrard.
À Huy, les habitants d'un immeuble du CPAS s'impatientent. La réparation de l'ascenseur devait prendre une semaine. Or cela fait 15 jours qu'ils doivent s'en passer. En cause, une révision de l'appareil rendue complexe par l'association d'une nouvelle électronique et d'un ancien moteur.
Sur place, notre journaliste Vincent Jamoulle a rencontré plusieurs habitants de l'immeuble, dont Carmen, bientôt octogénaire, et qui tient la forme. Elle n'a jamais autant utilisé les escaliers. "Moi j'ai un mari de 85 ans. C'est moi qui sort parce qu'il ne sort plus", raconte-t-elle.
"J'habite au quatrième étage et je vous assure que c'est pas évident. Ça dure trop longtemps quoi", témoigne une autre habitante.
L'immeuble est géré par le CPAS. Pour vivre ici, il faut avoir minimum 60 ans. "Les trois quarts ont déjà eu une maladie. Moi j'ai déjà fait des infars etc. Mardi passé, ils sont venus chercher quelqu'un, les pompiers sont venus et ont dû prendre la grande échelle", raconte un homme.
"Il y a beaucoup de personnes qui ont des difficultés, rapporte une habitante. Les personnes qui sont au premier étage, ça peut aller. Encore au deuxième aussi. Mais plus haut..."
Dans la cage d'escalier, le CPAS a placé sur les paliers des chaises, pour permettre aux locataires de faire des pauses. Mais la situation reste compliquée, notamment pour aller faire ses courses et remonter des sacs, nous explique-t-on.
La lumière apportée sur cette affaire par les médias a-t-elle un peu accélérée le mouvement ? Peut-être. Sur le coup de 11h, l'ascenseur a repris du service.
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