Le suspect interpellé à la suite de la découverte du corps d'une étudiante, lundi, dans son kot à Liège, a été placé mercredi sous mandat d'arrêt pour meurtre. Il s'agit d'un homme qui vivait dans le même immeuble et qui était connu de la justice pour des faits de viol, a indiqué mercredi après-midi Catherine Collignon, premier substitut au parquet de Liège. Pourtant, ses voisins, qui le croisaient régulièrement, ne se sont jamais douté que cet homme si doux pourrait un jour commettre un meurtre.
"Je le croisais tous les jours"
"Je le croisais tous les jours, tous les jours. Soit il allait travailler, soit il rentrait du travail", dit Bernard, son voisin. "J’ai parlé quelques fois avec lui, parce qu’il avait un problème d’AVC, je lui ai dit qu’à notre âge, il faut faire attention. Puis il m’a dit qu’il avait recommencé à travailler. Voilà, c’était un homme fort discret, à la limite un peu réservé, timide. Je suis un peu abasourdi de savoir que c’est lui".
Ce voisin croisait aussi l’étudiante. "Je la croisais pratiquement tous les jours. J’ai appris par les médias, par internet et par RTL hier ce qu’il s’est passé, mais je n’en sais pas plus. Je l’ai croisée ce week-end, elle m’a dit bonjour, je suis rentré, elle n’est jamais venue me trouver en me disant qu’il y avait un problème."
"On ne connaît pas ses voisins"
"C’est vrai qu’on ne connait jamais les gens, on ne connait pas ses voisins. Parfois, on peut se dire que gens sont du genre à ne pas se laisser faire… Mais ici, vraiment, c’est un homme très calme, très doux, même pour parler, une voix très douce…"
Pourquoi la police ne l'a pas embarqué après la plainte?
"Ce que je ne comprends pas, c’est qu’il parait qu’il a glissé un mot assez vulgaire sous sa porte il y a deux ans. Quand elle a ouvert, il était tout nu et est remonté dans son appartement. Ce qui m’étonne beaucoup, c’est que la police n’a pas réagi tout de suite alors qu’elle a porté plainte. Normalement, la police doit directement se déplacer et venir le trouver, peut-être même l’emmener, l’embarquer s’il a des antécédents. Mais non, il n’a rien eu, ça, je ne peux pas comprendre."
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