La petite Noémie était très pressée d'arriver. Sa maman se trouvait dans un bus des TEC et était sur le point d'accoucher. Le chauffeur n'a pas hésité à la conduire le plus rapidement possible à l'hôpital de Liège. Il était moins une…
Avec ses 3 kilos 450 et ses 51 centimètres, Noémie est en pleine forme. Elle est née exactement 10 minutes après sa sortie du bus. C'est le sixième enfant de Christine, qui a été un peu surprise.
"J'ai quand même eu un peu plus de temps pour les autres. Je ne pensais pas qu'elle arriverait si rapidement, qu'elle serait là en 3 heures", raconte la jeune maman.
Celui qui a permis que Noémie naisse à l'hôpital plutôt que sur la banquette d'un bus, c'est Hervé, chauffeur aux TEC Liège-Verviers. Il avait repéré cette maman "fort enceinte".
"Je l'avais en visuel dans mon rétroviseur, et je vois qu'elle a des difficultés à rester assise, qu'elle se tortille un peu dans tous les sens. Je vois que l'expression de son visage reflète une souffrance", raconte Hervé Hannay, chauffeur de bus.
"Ce n'était plus tenable"
Christine a en fait perdu les eaux un peu plus tôt, dans la région de Huy, à 30 kilomètres de là. Mais elle veut accoucher dans l'hôpital où travaille son gynécologue, alors elle prend d'abord le train en direction de Liège.
"J'ai commencé à avoir des contractions une heure après avoir perdu les eaux. Donc quand je suis arrivée à la place Saint-Lambert ça allait, puis ce n'était plus tenable".
Mais le chauffeur a réagi avec beaucoup de sang-froid. "J'ai prévenu les voyageurs, qui n'étaient pas beaucoup, peut-être cinq si j'ai bonne mémoire, que vu la situation je ne ferais plus d'arrêt avant l'hôpital. Ce qu'ils ont compris. J'ai donc roulé de manière assez rapide jusqu'aux urgences".
Décision prise avec d'autant plus d'aplomb qu'Hervé est aussi ambulancier volontaire à la Croix-Rouge. "Je l'ai su quand je suis arrivée, on m'a dit que le monsieur était ambulancier. Il aurait pu m'accoucher", ajoute la jeune maman.
Hervé a été félicité par sa hiérarchie. Il a droit aussi à la gratitude de Christine. Noémie, elle, a déjà une belle histoire à raconter.
Vos commentaires