Beaucoup de secteurs souffrent de la crise sanitaire, c’est aussi le cas du sanctuaire de Banneux, en Province de Liège. Généralement les pèlerinages commencent à cette période de l’année mais la fréquentation a drastiquement chuté cette année, ce qui a des répercussions sur les finances du site.
Seuls quelques pèlerins sont présents sur le site du sanctuaire de Banneux. Les restrictions liées à la crise sanitaire ont eu raison de l’activité bouillante que connait le site habituellement. "Il y avait plein de cars." explique une habitante de la région. "Vous ne saviez même pas venir le dimanche. De Pâques jusque septembre, je ne venais jamais le week-end [tellement il y avait du monde]."
Une absence de visiteurs qui se fait fortement ressentir sur les finances du site. "Les gens sont très généreux" explique Léo Palm, le recteur du sanctuaire. "Je vois que les gens mettent un peu plus (dans le panier de la collecte lors de la messe, ndlr) mais ce sont 15 personnes qui mettent un peu plus. Normalement, hier, pour la messe de 16h de Pâques, on comptait avoir 1.000 ou 1.200 personnes."
Grand d’une superficie de 12 hectares, le site de Banneux compte des églises, des chapelles mais aussi des infrastructures pour accueillir et loger les pèlerins. 420 lits sont inoccupés depuis 13 mois, 60 personnes sont en chômage corona, 20 en chômage partiel mais ici pas de droit passerelle ni aide de l’Etat.
"Quand on a essayé d’introduire une demande d’aide comme beaucoup l’ont fait, le site internet nous dit ‘vous n’avez pas la forme juridique requise’" raconte Léo Palm. "On n’a aucun interlocuteur étant donné que ça reste un programme informatique, ça s’arrête là." regrette-t-il.
Avec les restrictions en vigueur, seuls 15 fidèles peuvent participer à la messe. "On demande aux gens de se mettre vers l’avant de l’église et alors d’autres personnes passent et montrent du doigt le fond de l’église et disent ‘c’est quoi ça ? C’est vide, on pourrait se mettre à quelques-uns en gardant les distances et en portant le masque.’ Ils ne comprennent pas" déplore le recteur du sanctuaire.
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