Le clan de la bourgmestre de Verviers, Muriel Targnion, risque d'être mis au ban du Parti socialiste après avoir signé une motion de méfiance collective visant à modifier la majorité communale, a-t-on appris mardi soir.
Les instances du parti ont, en mettant l'Union socialiste communale (USC) et la Fédération verviétoise du PS sous tutelle mardi matin, donné la gestion de ces instancs à un triumvirat composé de Christophe Collignon, Marie-Claire Lambert et André Frédéric - les seuls à désormais avaliser les actes des élus PS. L'objectif de ce trio était clairement de tenter un rapprochement entre les deux clans en rencontrant chacune des partie séparément et en discutant avec chacun des treize élus afin d'apaiser les tensions.
Les négociations avec le cdH et le dépôt d'une motion de méfiance collective a cependant changé la donne. Une suite logique en raison de l'impossibilité de diriger la Ville dans sa mouture actuelle, a assuré Mme Targnion (PS). "Les émissaires du parti nous ont demandé, lundi soir, de réfléchir aux actes que nous allions poser. Nous y avons réfléchi et nous avons considéré que nous pouvions prendre ce risque car Verviers en vaut la peine. Les sept élus qui ont signé cette motion défendent la laïcité, les services publics, le respect et l'émancipation des femmes et des communautés. Mais, ces valeurs sont aussi partagées par ceux qui n'ont pas signé la motion. Nous sommes unis autour des mêmes valeurs", estime la bourgmestre qui, d'une part tend la main aux autres élus PS et d'autre part envoie un message aux instances fédérales du PS. Le message risque cependant de ne pas être interprété de la même manière par les instances du parti qui devraient, selon de bonnes sources, convoquer les sept élus signataires. Ils se sont démis du PS en agissant de la sorte, a assuré une source proche du dossier à l'agence Belga. Selon les statuts du PS, et plus particulièrement l'article 80, les sanctions vont du blâme à l'exclusion.
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