Cyril est l'une des trois victimes du tueur de Liège. Âgé de 22 ans, ce jeune homme a perdu la vie après avoir croisé la route de Benjamin Herman.
Cyril était élève à la Haute Ecole de la Ville de Liège et allait prochainement être diplômé instituteur. Ce mardi 29 mai, il se rendait à l'établissement scolaire pour rapporter son TFE, son travail de fin d'études. Dans une interview donnée à BFM TV, son père Didier décrit un jeune homme studieux.
"Mon fils, c'était un enfant parfait (...) Il ne pensait qu’à ses études, il ne sortait jamais. Vous pouvez poser des questions à tous ses amis à toute la famille, il ne voyait qu’une chose: l’appétence, ses études. Aujourd’hui il a été tué parce qu’il rapportait son TFE, son Travail de fin d’études, parce qu’il allait réussir", assure-t-il.
"Combien de fois il faut encore que ça arrive ?"
Aujourd'hui, ce père de famille s'interroge et s'insurge sur la remise en liberté de Benjamin Herman. "On donne raison à des délinquants, on les relâche. Combien de fois il faut encore que ça arrive, qu’il y ait des gens, des jeunes qui ne font rien qui se fassent tuer par des gens qui sortent de prison ?"
"La justice en Belgique, elle condamne des malheureux qui ne font qu’un délit de vitesse, qui ne font rien de mal. Mais ceux qui font du mal ici en Belgique, on les laisse ressortir, on les laisse refaire du mal à des gens", condamne-t-il.
En contact en prison avec des prisonniers islamistes
Les enquêteurs belges tentent de cerner mercredi le profil de Benjamin Herman, un délinquant multirécidiviste radicalisé, abattu la veille par la police après avoir tué trois personnes dont deux policières à Liège, un acte qualifié de "terroriste" par la justice belge.
L'enquête a été confiée à un juge d'instruction antiterroriste, et le parquet fédéral doit donner des précisions sur ses premiers éléments ce mercredi lors d'une conférence de presse.
Une source proche de l'enquête a affirmé que l'auteur de la tuerie de Liège était fiché par la police pour avoir été en contact en prison avec des islamistes et s'être radicalisé.
Pendant un séjour en prison, l'homme, identifié sous le nom de Benjamin Herman, "est soupçonné d'avoir été radicalisé par une personne (...) enfumé par la pensée islamiste", ce qui lui valait d'être signalé comme tel dans une banque de données sur la criminalité, a précisé cette source, confirmant des informations de presse.
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