En province de Liège, des habitants de la commune de Comblain-au-Pont se sont mobilisés ce dimanche. Objectif: préserver son cimetière. Pour cela, ils ont eu l'idée originale de reconstituer un enterrement comme au 18e siècle. Des costumes, en passant par les décors et les calèches, la cérémonie se rapproche au plus près des funérailles de l'époque.
Dans une salle de Comblain-au-Pont, des cris et des pleurs se font entendre. Des pleureuses sont groupées autour d'un cercueil. C'est celui de Jean-François de Neuforge, un architecte ayant vécu dans la commune.
Il s'agit en réalité d'une scène prétexte qui replonge les citoyens et les spectateurs dans l'univers des années 1700. Mais cette simulation a un objectif bien actuel: sensibiliser la population et les autorités à la sauvegarde de leur cimetière. "Pour ne pas qu'on l'enlève, et l'entretenir surtout. C'est pour ça qu'on veut continuer. J'espère que chaque année on pourra enterrer quelqu'un, n'importe lequel", s'exprime un habitant qui endosse le rôle de prêtre.
Des dizaines de personnes parmi le cortège
De nombreux habitants du village sont présents. 75 personnes font partie du cortège. "Je suis la sœur supérieure, et voilà mes autres sœurs. Mais la dernière est un peu olélé parce qu'elle a mis du rouge-à-lèvres", confie une dame en souriant. La prétendue sœur en question réagit avec humour: "On ne m'a pas demandé d'être vierge non plus pour ce jour. Elle est jalouse, ça a toujours été comme ça".
C'est réjouissant de voir à quel point les Comblinois se sont mobilisés pour sauver leur cimetière
Pour rendre la cérémonie la plus réaliste possible, de nombreux costumes ont été réalisés par les participants.
"C'est extrêmement important et réjouissant de voir à quel point les Comblinois se sont mobilisés pour sauver leur cimetière. Pour le réhabiliter et lui donner une seconde vie", commente une dame au sein de l'assistance.
Les funérailles conduiront le défunt prétexte vers le cimetière de Saint-Martin, qui n'a plus accueilli d'inhumation depuis les années quarante.
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