Chaque heure qui passe, les chances de retrouver cette dame âgée, en vie, s'amenuisent : cela fait 15 jours qu’Anne-Marie, 82 ans, n'a plus donné signe de vie. Elle vivait paisiblement au centre de Liège et ne souffrait d'aucun trouble. Ses enfants sont inquiets. Ils ne parviennent pas à s'expliquer cette mystérieuse disparition. Vincent Jamoulle et David Muller ont rencontré la fille d’Anne-Marie pour le RTL INFO 13H.
Anne-Marie Bastin a 82 ans. Elle a toute sa tête et un tempérament qui repousse bien loin l’hypothèse d’un suicide. Catherine, sa fille, comme le reste de la famille, ne comprend pas. "Comment est-ce possible, comment ne trouve-t-on pas de corps, parce qu’au début c’était régional, puis apparemment ça a été national, donc tous les hôpitaux ont été faits", explique-t-elle. "En vingt minutes, ma maman se volatilise", confie-t-elle.
Deux jours avant Noël, Anne-Marie est aperçue à 8h30 du matin rue Sainte-Véronique à Liège. Elle y achète un pain qu’elle ramène dans son petit appartement. Elle quitte ensuite son domicile et puis plus rien, plus la moindre nouvelle. "Je suis restée deux nuits à l’appartement, espérant qu’elle soit, entre guillemets, séquestrée, que quelqu’un arrive pour la faire rentrer et fouiller l’appartement, non, il n’y a eu personne. C’est vraiment interpellant, et du coup, on se rend compte qu’elle n’est pas la seule", détaille sa fille.
En effet, en Belgique francophone, environ 150 seniors disparaissent chaque année. Vu leur grande sensibilité au froid et à la chaleur, il faut agir vite. La recherche d’une personne âgée implique de se mettre dans sa peau, de réfléchir, de se souvenir, comme elle le ferait. "La mémoire proche, souvent, est absente, mais les mémoires à long terme fonctionnent très bien, donc on peut retrouver une personne âgée à un endroit qu’elle a fréquenté 20 ou 25 ans avant, par exemple, le lieu de travail, ou dans un cimetière, où une personne de la famille est enterrée depuis déjà très longtemps", détaille Armand Tossing, responsable du service prévention de la police de Liège.
Quinze jours sans aucune nouvelle, c’est plutôt rare. Pour retrouver Anne-Marie, tout a été tenté: "La police a même fait des recherches avec des chiens pisteurs, ça n’a rien donné, et moi j’ai cherché plusieurs jours d’affilée, on a fait les caves de l’immeuble, tout… A un moment donné, je marchais même à la rencontre de certains SDF, croyant trouver ma maman, mais non, ça n’a rien donné", ajoute Catherine Bastin.
Si vous avez aperçu Anne-Marie, si vous l’avez croisée à Liège le 23 décembre, date de sa disparition, vous pouvez appeler la cellule des personnes disparues au 0800/30.300.
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