Environ 500 personnes se sont rassemblées devant le site des usines Magotteaux à Vaux-sous-Chèvremont (Chaudfontaine) dimanche matin, selon le syndicat socialiste.
Le rassemblement avait été organisé en solidarité avec les 80 travailleurs en chômage économique de l'usine 1 du groupe des fonderies Magotteaux.
Personnel, famille, pensionnés
"Il y avait de nombreux membres du personnel venus en famille mais aussi des pensionnés et des habitants de la région", indique Eric Detaille, président de la délégation FGTB chez Magotteaux. "J'ai également aperçu des travailleurs de Bam-Galère, également en difficulté dans leur entreprise. Tout le monde était soudé."
"Un message fort de solidarité"
Avec ce rassemblement un peu plus d'une semaine après l'arrêt de l'activité de l'usine 1, les syndicats ont voulu faire passer "un message fort de solidarité" et sensibiliser les politiques. "Daniel Bacquelaine, ministre des Pensions et bourgmestre de Chaudfontaine, nous a déjà témoigné de son soutien mais il faut des appuis supplémentaires afin de se battre pour l'emploi chez Magotteaux", explique Eric Detaille.
La crainte d'une fermeture définitive est bien réelle
Rencontre Une rencontre entre Jean-Claude Marcourt, le ministre wallon de l'Economie, et Sébastien Dossogne, le CEO du groupe Magotteaux, est prévue mercredi prochain. Le syndicat socialiste, qui avait maintenu un piquet de grève devant l'entreprise depuis lundi dernier, continue de protester contre la décision de mettre sous cocon l'usine 1 pour une période de trois mois, car la crainte d'une fermeture définitive est bien réelle.
"20% de chances de voir l'activité redémarrer à la fin du mois d'octobre"
Le site de Vaux-sous-Chèvremont compte également une usine de plaque de broyage et une usine de robinetterie toujours en activité. "Notre espoir pour l'avenir de l'usine 1 est mince", révèle Eric Detaille. "Il n'existe que 20% de chances de voir l'activité redémarrer à la fin du mois d'octobre. Toutefois, en attendant l'éventuelle signature concernant des investissements dans les deux autres usines, nous avons décidé de lever le piquet de grève jusqu'à nouvel ordre." La direction pointe la crise, le prix des matières premières ou encore le coût du travail en Belgique, par rapport aux autres filiales du groupe et plus précisément celles situées en Thaïlande, pour expliquer sa décision.
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