Les enseignants de l'Institut Étienne Meylaers de Grivegnée, en province de Liège, sont entrés en grève jeudi pour protester contre la réintegration de la directrice de cet établissement d'enseignement spécialisé. Ils dénoncent notamment des problèmes récurrents de gestion et de communication ainsi que des pressions sur le personnel depuis l'entrée en fonction de la directrice en 2010.
La directrice, écartée de son poste depuis deux ans, a repris la tête de l'établissement pour cette rentrée académique. "Le 2 septembre, rien n'était prêt alors que la direction a fait son retour mi-août", déplore Geoffrey Anthierens, permanent SLFP.
Plusieurs arrêts de travail ont déjà eu lieu depuis le début du mois mais les enseignants ont décidé de durcir le ton en votant la grève de 24h. Sur 130 professeurs, 70 se sont croisés les bras dès la première heure, "sans compter ceux qui n'ont pas cours aujourd'hui ou arrivent plus tard", précise M. Anthierens.
Deux arrêts de travail par semaine sont prévus jusqu'au 3 octobre, date à laquelle une nouvelle assemblée générale sera convoquée, tant qu'aucune solution jugée durable n'aura été trouvée.
Mme Delhasse a été écartée à plusieurs reprises pour des fautes assez lourdes
Les efforts de médiation ne semblent en effet pas avoir porté leurs fruits. "Madame a été écartée à plusieurs reprises depuis son entrée en fonction pour des fautes assez lourdes mais, grâce à son excellente avocate, elle revient chaque fois. Pourtant, cela marchait bien avec les autres directions", souligne le représentant syndical. "Il faut se rendre à l'évidence: elle n'est pas faite pour cette fonction".
Malgré la grève, les élèves de l'école Meylaers ont été accueillis jeudi, même si certains cours n'ont pas pu être dispensés. Les prochains arrêts de travail s'effectueront via un système de tournante afin de ne pas toujours pénaliser les mêmes élèves.
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