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Il créait de faux profils sur Tinder et Badoo à Verviers: il écope d'un an et demi de prison ferme

Il créait de faux profils sur Tinder et Badoo à Verviers: il écope d'un an et demi de prison ferme
© Images d'illustration : Flickr & BELGA
 
 

Le tribunal correctionnel de Verviers a condamné lundi un Plombimontois de 26 ans à une peine de 18 mois de prison ferme pour avoir créé, entre 2013 et 2017, sur les applications de rencontre Badoo et Tinder, de faux profils en usurpant l'identité de plusieurs filles de sa région. Certaines faisaient partie de ses connaissances.

Le tribunal a stigmatisé la multiplicité des faits, la longueur de la période infractionnelle ainsi que la personnalité du prévenu. Le tribunal relève aussi le mépris du jeune pour l'intégrité d'autrui ainsi que le caractère inadmissible des faits justifiant ainsi la peine ferme de 18 mois de prison prononcée à son encontre.

En 2017, le prévenu avait déjà dû s'expliquer après des plaintes déposées par trois jeunes femmes. Ces dernières expliquaient avoir été contactées via Facebook par des hommes se plaignant de ne pas avoir pu les rencontrer alors que des conversations sur Tinder ou Badoo avaient été engagées depuis un certain temps et qu'un rendez-vous avait été fixé.

"Ce qu'il a fait est grave"

L'une des plaignantes avait finalement découvert que son identité avait été usurpée et avait constaté que l'auteur de cette escroquerie était une connaissance de sa famille. Le dossier avait fait apparaître que l'adresse IP du domicile du Plombimontois était à chaque fois liée à ces créations de comptes sur base d'identités usurpées. "Ce qu'il a fait est grave car de fausses informations sur ma vie intime ont ainsi été écrites et partagées avec des inconnus qui pourraient m'en vouloir de ne pas avoir répondu à leurs avances", avait déclaré l'une des victimes à l'audience.

Alors qu'il risquait un an de prison, le prévenu devait s'expliquer sur une plainte similaire déposée par une jeune femme de Welkenraedt qui avait constaté que son compte avait été piraté, permettant ainsi aux enquêteurs de faire la connexion avec le précédent dossier. L'affaire avait été mise à l'instruction et le prévenu avait été incarcéré 15 jours.

On lui reprochait cette fois la création de 18 faux profils dont certains utilisaient l'identité et les photos de deux présentatrices de télévision en Allemagne. L'analyse des diverses conversations entre les prétendues jeunes femmes et des hommes en quête de relations sexuelles avaient permis aux enquêteurs de conclure qu'une tierce personne se cachait derrière ces profils.

Le prévenu niait en être l'auteur, incriminant une série d'amis. Les analyses techniques corroboraient cependant les conclusions du premier dossier lesquelles avaient identifié l'adresse IP du prévenu. Au civil, le prévenu devra dédommager deux des victimes à hauteur de 2.500 euros.


 

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