La fillette luttait contre la mort depuis plusieurs semaines. Elle est tombée dans une piscine après avoir quitté (l'enquête tentera d'expliquer comment) l'espace extérieur de son milieu d'accueil agréé par l'ONE, l'office de la naissance et de l'enfance.
Lundi dernier, la petite June a été enterrée. Elle allait avoir deux ans. Il y a moins d'un mois, la fillette est parvenue à quitter l'espace clôturé de son lieu d'accueil. Elle est tombée dans la piscine qui se trouve dans le jardin de l'habitation. June est restée plusieurs jours dans le coma, avant de s'éteindre en début de semaine.
Pour comprendre, il faut savoir que le milieu d'accueil est installé dans une habitation privée. Deux puéricultrices louaient un local dans cette villa et s'y occupaient d'une dizaine d'enfants.
"Ce jour-là, il n'y avait qu'une seule accueillante, puisqu'il y avait moins d'enfants. Cette structure se trouve au rez-de-chaussée d'une maison, et il y a un espace extérieur sécurisé, la piscine étant dans le jardin du propriétaire", a expliqué Brigitte Marchand, directrice de la coordination accueil pour l'ONE, dans le RTL info 13h.
Les parents se constituent partie civile
L'enquête devra déterminer comment la fillette a réussi à quitter la zone extérieure du milieu d'accueil pour atteindre le jardin du voisin, puis la piscine dans laquelle elle s'est noyée. "La puéricultrice avait 5 enfants sous sa charge. Elle avait laissé 4 enfants dans une petite cour barricadée des deux côtés pendant qu'elle langeait le 5ème enfant", détaille le premier substitut du procureur du Roi de Liège, Catherine Collignon. Il y avait normalement un treillis de protection, mais la puéricultrice s'est alors rendue compte que "la barrière avait été décrochée d'un des cadenas. La petite a alors pu passer dans le jardin des voisins".
La maison d'accueil est fermée depuis le 14 juin, et le restera durant toute la durée de l'enquête, qui pourrait prendre plusieurs mois.
Les parents ont décidé de se porter partie civile pour comprendre ce qui a conduit au décès de leur petite fille de 23 mois. L'enquête devra déterminer s'il y a eu oui ou non homicide involontaire par défaut de prévoyance ou de précaution et qui en est responsable.
Il y a environ 650 accueillantes indépendantes en Wallonie, dont 30% travaillent en co-accueil, comme dans le cas du drame qui est arrivé à Jupille.
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