Dans le RTLinfo 13H, un nouveau témoignage bouleversant vient accabler Patrick Vanderlinden, le meurtrier de l'étudiante française, Louise: celui d'Anaïs, la belle-fille de Patrick Vanderlinden. Elle décrit un passif familial extrêmement lourd. Elle et l'une de ses demi-soeurs ont subi des viols à répétition. Leur propre mère était impliquée. Rencontre avec notre journaliste, Dominique Demoulin.
Anaïs n'est encore qu'un enfant quand sa mère, Christiane rencontre Patrick Vanderlinden. Elle a 12 ans, lorsque les viols commencent avec l'accord de sa mère. Durant 4 ans, ils abusent de l'adolescente. Le couple va jusqu'à l'offrir aux amants de la mère, 4 hommes sont condamnés en 2004. "Ils ont fait 10 mois de prison. Ils m'ont détruit la vie, donc voilà, on peut mettre une balance", confie la jeune femme dans le RTLinfo 13H.
"Cela me poursuivra jusqu'à ma mort. Je vais être honnête avec vous, cela faisait 6 mois que je ne faisais plus de cauchemars. Je m'étais dit que voilà, j'ai un nouveau mari. Ensemble, on est super bien. C'est quelqu'un d'extraordinaire. Je pense que j'ai trouvé l'homme idéal, qui a réussi à me rassurer vis-à-vis de tout cela. Il me dit, la nuit quand tu as peur et que tu pleures, réveille-moi. Et c'est vrai, je le réveille et il me protège. Cela fait 6 mois que je n'avais plus fait de cauchemars. Depuis vendredi, on me donne des médicaments pour dormir. Cela ne s'arrêtera jamais", explique Anaïs.
La mère d'Anaïs récupère la garde de ses filles
Et cela ne s'est jamais arrêté. Quand la maman d'Anaïs sort de prison, elle récupère la garde de 3 de ses filles. Le père de celles-ci, Patrick Vanderlinden, a un droit de visite. Anaïs s'y oppose. Le service de protection de la jeunesse privilégie, lui, le retour en famille.
"Il m'a dit. Tout le monde a droit à une deuxième chance. Et je lui ai répondu: Et moi, ma deuxième chance, elle est où? Moi je n'ai pas le droit de revenir en arrière et de me dire que je vais peut-être avoir droit à une autre vie, avec d'autres parents et une vie plus agréable à vivre", se souvient la jeune femme.
J'en veux à la justice, j'en veux à plein de monde
Libéré une première fois, Patrick Vanderlinden récidive. La mère d'Anaïs a un nouveau compagnon, et elle aussi, abuse à nouveau de l'une de ses enfants.
"On est taré, on reste taré", commente Anaïs.
Et d'exprimer son sentiment: "J'en veux à la justice. J'en veux à plein de monde. J'en veux au SPJ, au SAJ, parce qu'ils sont parents avant tout".
Les parents indignes retournent en prison et Anaïs, 22 ans à l'époque, accueille deux de ses petites soeurs. Son histoire reste discrète, ses souvenirs enfouis. Mais avec la mort de la petite Louise, le passé resurgit.
"C'est de l'huile sur le feu. Et c'est quand même la photo de ma mère et de mon beau-père sur le... Enfin, c'est très grave".
"Qu'est-ce que vous éprouvez pour eux quand vous voyez leur photo?" s'enquiert notre journaliste.
"De la haine", rétorque sans hésitation la jeune femme.
Et tant d'amour pour ses deux petites filles."Sans elles, je ne serai plus là", conclut Anaïs.
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