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La Ville de Liège réquisitionne des chambres dans des hôtels pour les sinistrés des inondations: "Ils ne doivent rien payer"

 
 

Depuis près de 3 semaines, de nombreux sinistrés des inondations ont retrouvé un logement provisoire à l'hôtel payé soit par leur assurance, soit pris en charge par la Ville de Liège. Un séjour dont la durée reste impossible à déterminer.

A Liège, touchée par les inondations, la priorité est le retour des personnes sinistrées dans leur logement. Ils ont dû quitter leur domicile pour des raisons de sécurité ou d’inhabitabilité, de manque de gaz ou d’électricité. Pour leur offrir un toit, des chambres dans des auberges de jeunesse, des kots étudiants et des hôtels sont réquisitionnées par la Ville de Liège.

Nous avons les demandes avec les noms des différents sinistrés que nous devons accueillir

C’est le cas de l’hôtel de la Couronne qui aide à faire face à l’urgence sociale. "Nous avons les demandes avec les noms des différents sinistrés que nous devons accueillir ici. Nous offrons donc la chambre et le petit déjeuner. Ces sinistrés peuvent aussi profiter du repas du soir qui est offert par toutes sortes d’associations ou de personnes bénévoles qui apportent également des vêtements et des produits d'hygiène", explique Thierry Couclet, le directeur de l’hôtel, dont la moitié des chambres est rempli par des sinistrés. 

"J’ai du mazout qui pue dans toute la maison"

André loge depuis trois semaines dans une des chambres. Sauvé des eaux par le toit, cet habitant d'Esneux sait que son retour est impossible. "On cherche un appartement ou une petite maison pour pouvoir être logés", indique André qui ne veut pas retourner dans sa maison. "C’est un trop laid souvenir". 

"Ces sinistrés ne doivent rien payer. Leur prise en charge est assurée par la ville de Liège ou par les différentes assurances des sinistrés", précise le directeur de l'hôtel.

Ceux qui sont logés par leur assurance sont fixés sur leur sort de semaine en semaine, sans délai de fin pour l’instant. Nenette, une habitante d’Angleur, est inquiète concernant la rentrée des classes. "J’ai du mazout qui pue dans toute la maison. C’est quand même difficile pour les enfants, pour respirer, et pour moi-même", déplore cette mère de famille sinistrée. 

"La durée du séjour varie suivant l’avancement des travaux dans leur maison"

"La durée du séjour varie suivant l’avancement des travaux dans leur maison. S’ils peuvent y retourner ou pas, s’ils ont l’électricité ou pas, le gaz et l’eau. En attendant, ils se trouvent ici, ils ont un toit", souligne le directeur de l'hôtel.

Tous les jours, les services sociaux de la Ville comptent les familles qui sont encore dans le besoin. Les services d’aide d’urgence relogent en ce moment 188 personnes sur Liège. C’était 250 au plus fort de la crise.


 

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