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Le fameux Laetare de Stavelot est annulé: la dernière fois, c'était en 1962 lors d'une épidémie de variole (vidéo)

Le fameux Laetare de Stavelot est annulé: la dernière fois, c'était en 1962 lors d'une épidémie de variole
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La recommandation du gouvernement fédéral concerne les événements à l'intérieur. Mais les autorités locales s'interrogent aussi sur les événements de masse se déroulant à l'extérieur. Le célèbre Laetare de Stavelot a été annulé. Il devait avoir lieu le 21, 22 et 23 mars.

Ils devaient être plus de 380 Blancs-Moussis à déambuler dans les rues. Il n’y en aura aucun. A son grand le regret, le bourgmestre de Stavelot est contraint de prendre la décision d’annuler le 518ème Laetare. "Elle va peut-être au-delà des recommandations, mais un Laetare sans chapiteau et sans remise des prix, n'est pas un vrai Laetare donc j'ai souhaité l'annuler", explique Thierry de Bournonville, le bourgmestre.

"La décision du bourgmestre était sage et courageuse"

Dans les hangars, les chars étaient presque prêts. C'est le travail d'une année, et cela engendre évidemment beaucoup de déception. Mais les Blancs-Moussis comprennent. Pour eux, la santé publique doit primer. "Surtout par rapport à un Laetare qui n'est malgré tout qu'une festivité populaire, qu'un amusement. Il y a des choses plus importantes que ça. Je crois que la décision du bourgmestre était sage et courageuse", estime Olivier T’Serstevens, membre de la confrérie des Blancs-Moussis de Stavelot.

En 1962 déjà, Stavelot avait connu pareille situation en raison d'une épidémie de variole. "Si mes souvenirs sont bons, on a refait le Laetare quelques mois après, mais il n'a pas donné un bon résultat", se souvient Jules Fabritius, lui aussi membre de la confrérie.

Difficile pour les cafetiers

Dans les bars, les cafetiers font leurs comptes. Le manque à gagner de ces 3 jours de fête annulés représente 5% à 10% du chiffre d’affaire annuel. "Une fois que les installations sont faites, on ne peut plus revenir sur ces investissements-là et là, c'est vraiment de la perte concrète. A l'heure d'aujourd'hui, on peut encore se retourner facilement. C'est juste que pour commencer la saison, nous n'aurons pas cette rentrée d'argent", confie Gauthier De Bournonville, serveur à l’auberge Saint-Remacle.

Reporté cet été?

Pas question ici de prendre le moindre risque. L’événement attire chaque année près de 50.000 spectateurs et 2500 figurants. Il pourrait être aussi reporté plus tard dans l’année, en juillet ou en août. "Ce serait une étude de dates et de faisabilité. Et s'il y avait report, ce serait un rapport partiel", explique Jean-Marie Marquet, le président du comité des fêtes de Stavelot.

Une assemblée générale se tiendra ce dimanche pour décider d'un report éventuel. D'ici là, les Blancs-Moussis, on l’espère, auront séché leurs larmes.


 


 

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