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Les proches des victimes de la tuerie de Liège attaquent l'État belge: les autorités devront s'expliquer

 
 

Les proches des victimes de la fusillade de la place Saint-Lambert à Liège portent plainte contre l'État belge au civil. Une information exclusive RTL Info à deux jours du quatrième anniversaire de l'attaque, qui a fait cinq morts et des dizaines de blessés. Les proches reprochent à l'État d'avoir libéré sous conditions, mais sans surveillance, Nordin Amrani. Un sujet développé par Dominique Demoulin, Aline Lejeune et Dominique Schochaert dans le RTL Info 19H.

Le 13 décembre 2011, Nordin Amrani tue cinq personnes et en blesse 125 autres, avant de se suicider. Le coupable est donc mort, mais les familles des victimes jugent l'État responsable de la fusillade meurtrière. "Il est responsable parce que c'est la défaillance d'un système, c'est un mécanisme qui n'a pas fonctionné à divers niveaux", estime l'avocat des victimes, Alexandre Wilmotte.

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"Les familles attendent que nos responsables politiques prennent les décisions utiles"

Quatre ans après les faits, l'avocat des victimes cite l'État belge devant les tribunaux pour qu'il s'explique sur les disfonctionnements. "Les familles attendent surtout que nos responsables politiques prennent les décisions utiles pour que ce genre de situation ne se renouvelle pas", explique le juriste.

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Libéré malgré un lourd casier et une passion pour les armes

Dans le document qu'il a remis, l'avocat des victimes énumère les disfonctionnements. Il explique que Nordin Amrani a été libéré sous conditions, malgré un lourd casier, et sans mentionner sa passion pour les armes. Son plan de réinsertion, nécessaire pour être libéré, est un grossier mensonge. Sa surveillance, confiée à la police et aux assistants de justice, ne se résume à rien. "La seule question qu'on lui pose, c'est 'Est-ce que vous respectez les conditions?' La réponse est 'Oui', 'Merci au revoir'", explique Alexandre Wilmotte. "C'est un peu court évidemment", ajoute-t-il.

Les représentants des ministres de la Justice et de l'Intérieur seront invités à s'expliquer le 16 décembre prochain. 


 

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