Le syndicat CSC Services publics a entamé mardi une grève de quatre jours dans les crèches de la Ville de Liège, comme annoncé dans son préavis déposé fin du mois de septembre. Des délégations du personnel de la petite enfance ont par ailleurs manifesté leur colère mardi matin, de 07h30 à 09h30, devant deux crèches communales liégeoises, à savoir la crèche de Droixhe et celle de Saint Laurent.
"A Liège, les crèches ne sont pas fermées parce que nous sommes en grève, mais nous sommes en grève parce que les crèches sont fermées!", déclare Christophe Kinot, délégué principal CSC Services publics à la Ville de Liège. Les autorités communales ont en effet décidé, unilatéralement, de fermer les 25 milieux d'accueil de la petite enfance durant la semaine de la Toussaint sans aucune explication, regrette-t-il. "Le personnel est obligé de prendre des congés, des heures de récupération voire un congé sans solde... La CSC Services publics a interpellé l'autorité à plusieurs reprises afin que les travailleurs qui le souhaitent puissent travailler dans d'autres structures de la Ville, comme cela se fait d'habitude en cas de fermeture. En vain! Nous avons alors déposé un préavis de grève. C'était le 16 septembre... Depuis lors, nous n'avons eu aucune réponse de la Ville, pas le moindre contact", déplore le délégué syndical. Une fermeture dans de telles conditions ne s'est jamais produite.
"D'habitude, en cas de fermeture, le personnel qui souhaite travailler peut le faire dans d'autres structures de la Ville." Ce qui n'a visiblement pas été le cas cette fois-ci. A cela s'ajoute une dégradation de la qualité des conditions de travail. Une puéricultrice témoigne: "On fait plus un travail de quantité que de qualité. Les parents paient au prorata de ce qu'ils gagnent et on se retrouve parfois avec beaucoup d'enfants à gérer. Parfois, on doit prendre en charge 10 ou 12 enfants alors que l'ONE précise que c'est 7 enfants maximum."
A Liège, 25 structures communales accueillent les enfants de 0 à 36 mois. L'encadrement est assuré par environ 300 puéricultrices à temps-plein.
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