Les associations Animaux en Péril et Help Animals ont annoncé le sauvetage de quatre chevaux à Sprimont. Il s'agissait de deux jumeaux et leurs poulains, qui vivaient dans des conditions très difficiles. La propriétaire risque la prison.
Mardi, deux associations de protection des animaux, à savoir Animaux en Péril et Help Animals, ont été mobilisées pour intervenir à Sprimont. Le but était de sauver quatre chevaux, deux juments et leurs poulains. Ces derniers vivaient un enfer auprès d'un propriétaire qui n'a pas su en prendre soin convenablement. "La météo de ces derniers jours a empiré encore un peu plus l’état du terrain. La couche de boue est tellement épaisse que les intervenants ne parviennent pas à ouvrir la barrière qui donne accès à la prairie. Les juments et leurs petits essaient de se protéger, tant bien que mal, dans un abri vétuste dont le toit n’est vraiment pas étanche. Le sol de ce dernier est constitué d‘une très importante couche d’excréments. Une masse d’objets et détritus encombre le terrain, compliquant encore un peu plus l’accès aux animaux", racontent les associations dans un communiqué.
C'est en ouvrant une porte, qui n'était en réalité qu'une palette, que les sauveteurs ont pu rejoindre les animaux. Ces derniers ont été embarqués et ramenés dans deux refuges. Ce qu'ils ont découvert sur place choque les deux associations, qui parlent d'un état lamentable. "Le premier constat vétérinaire décrit un état de maigreur inacceptable pour les quatre équidés. Les sabots des juments sont trop longs et la partie interne des pieds est même pourrie. C’est évidemment l’humidité prolongée qui en est la cause. Le pelage des poulains est dans état catastrophique. À ce stade, le mot sale est un euphémisme. Le mélange de crottins et de boue, dans lequel les jeunes chevaux ont été obligés de se coucher pour se reposer, s’est agglutiné dans une épaisse couche séchée dont les soigneurs des refuges auront beaucoup de mal à venir à bout. La tonte sera incontournable. Enfin, et comme toujours dans ce genre de situation, les équidés sont infestés de parasites".
Plusieurs avertissements
Selon ces associations, l'intervention a été demandée par le bourgmestre. Le propriétaire avait en effet déjà été averti que la situation n'était plus tenable. "La propriétaire des chevaux a déjà reçu plusieurs avertissements la sommant d’améliorer les conditions de vie de ses animaux. Il lui avait également été signifié de prendre des mesures afin d’éviter que ses animaux ne vagabondent. Malheureusement, celle-ci n’a pas tenu compte des différentes mises en garde et la situation n’a fait que se dégrader. Les nombreux manquements ont été pointés dans un rapport d’inspection établi par la SRPA de Liège, sollicitée par les autorités communales. Le premier élu de Sprimont a fini par prendre la seule décision qui s’imposait pour le bien-être des animaux", précise le communiqué.
La suite dépendra de la décision policière. Si le Parquet se saisi de l'affaire, la propriétaire risque la prison et jusqu'à 1 million d'euros d'amende. Dans le cas contraire, une amende de 100.000 euros est possible.
COVID-19 Belgique : où en est l’épidémie ce jeudi 21 janvier ?
Vos commentaires