Que s'est-il passé à la buvette du club de la Minerie ? Sur les réseaux sociaux, une vidéo montrait une jeune femme pratiquant des actes sexuels avec des joueurs du club, à Thimister. Les joueurs ont été sanctionnés par le club. La femme a déposé plainte pour viol et diffusions des images.
Il y a deux semaines, un soir d'après entrainement, quelques joueurs restent au bar. Une jeune fille majeure les rejoint. On ne sait pour quelle raison, elle se dénude, joue la comédie à quatre pattes sur le sol, et s'adonne à quelques pratiques sexuelles.
Hier, accompagnée par sa maman, la jeune femme décide de déposer plainte. "C'est une information pénale pour des faits extrêmement graves qui s'ouvre", confirme Gilles de Villers Grand Champs, procureur du Roi à la section de Verviers. "Actuellement, on en est au tout début de cette information pénale."
Des poursuites pénales pour les vidéos diffusées
Ce soir-là, un des joueurs du club filme plusieurs scènes, et les partage avec ses amis sur les réseaux sociaux. Le vidéaste amateur risque gros : la loi punit sévèrement ce genre de comportements. Sans accord de la personne filmée, le vidéaste risque entre deux et cinq ans de prison pour la diffusion et la captation des images à caractère sexuel. "Lorsque la photo a un caractère sexuel (et sexuel comprend simplement la nudité déjà), là, vous devez encore plus avoir l'accord de la personne car sans ça, vous risquez d'avoir des problèmes d'ordre pénal", explique Etienne Wery, avocat spécialisé en droits des médias.
Selon les joueurs, la jeune fille était totalement consentante, et il n'y aurait eu aucune pression. La maman, quant à elle, affirme que sa fille n'était pas du tout dans un état normal. Le club, lui, est touché, et a déjà sanctionné certains de ses membres.
Plusieurs jours après les faits, il sera difficile de prouver la prise de substances éventuelle, mais les enquêteurs poursuivent leurs recherches, comme déterminer l'identité de la personne à l'origine de la vidéo.
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