Annelies Verlinden aimerait intégrer la Ville de Liège dans un groupe de discussion à propos des manifestations violentes.
Comment parvenir à anticiper les dérapages possibles d'un rassemblement ? Ces réflexions concernent les autorités de la plupart des grands villes en Belgique. À Liège, le week-end dernier, la police n'a rien vu venir. Elle a l'habitude de sonder les réseaux sociaux et de suivre les mouvements de foule, y compris dans les transports en commun. C'est le meilleur moyen pour estimer l'agressivité et le nombre des manifestants. Mais samedi, elle reconnait n'avoir rien vu venir.
Il faut donc améliorer les techniques d'investigation en mettant en commun les connaissances locales et fédérales. Un sujet abordé par la ministre de l'Intérieur Annelies Verlinden lors de sa visite à la police de Liège ce jeudi matin. "On connaissait déjà les réseaux sociaux où on faisait appel à des jeunes pour se rassembler. Maintenant on voit qu'il y a également des groupes fermés et donc c'est dur pour la police de suivre au moment même", a-t-elle notamment déclaré.
Une situation qu'on n'avait pas pu appréhender parce qu'on manquait de renseignements
C'est le même problème dans d'autres pays. En Belgique, 50 millions d'euros sont annoncés pour engager des inspecteurs et moderniser les collaborations indispensables. "Samedi, nous avons été pris au départ dans une situation qu'on n'avait pas pu appréhender parce qu'on manquait de renseignements", raconte Willy Demeyer, bourgmestre de Liège. "Nous avons déjà une cellule qui est composée de trois policiers mais nous manquons à l'heure actuelle de moyens techniques qui vont nous être proposés par la ministre", indique Christian Beaupère, chef de corps de la police de Liège.
Investir dans l'écoute des réseaux sociaux mais aussi des rues et des quartiers. Charleroi, Liège, Bruxelles, Anvers, Gand sont des grandes villes qui connaissent les mêmes phénomènes et la police va devoir prendre plus profondément encore le pouls de la population.
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