A Liège, le festival des Ardentes commence demain. Cette année encore, la police a décidé d'appliquer la tolérance zéro en matière de drogue. Problème: les policiers ne peuvent pas distinguer le cannabis de sa version légale le CBD.
Des milliers de festivaliers sont attendus dès ce jeudi au festival Les Ardentes, qui se tiendra jusqu'au 7 juillet une dernière fois sur le site de Coronmeuse, avant de probablement s'installer l'année prochaine à Rocourt.
Des jeunes, de la musique, de l’alcool, et pour certains, peut-être de la drogue... Ce serait une mauvaise idée. Cette année encore, la police sera présente en nombre pour faire respecter une règle simple: la tolérance zéro. Sur place, les policiers pourront compter sur leurs chiens renifleurs.
A quelques heures de l'ouverture, le parquet de Liège a décider de communiquer quelques règles. Sur le site, c'est simple: aucune drogue ne sera admise. Le CBD, qu'on appelle le cannabis light et considéré comme légal, sera lui aussi proscrit. Quelques exceptions existent cependant.
200 PV dressés l'an dernier
"Comme il est très difficile voire impossible de faire la distinction entre le cannabis et le CBD, c'est tolérance zéro de manière générale. Sauf si on est en présence de CBD dans son emballage d'origine, scellé et en provenance directe du magasin", nous indique Damien Leboutte, procureur du Roi.
Sur place, 10.000 personnes sont attendues. Jusqu'à présent, les consignes ont toujours été bien suivies. L'an dernier, la police a dressé 200 procès-verbaux. L'organisateur entend maintenir ces statistiques plutôt faibles. "Si le service de sécurité interne au festival constate qu'il y a de la consommation et encore pire de la vente, il appelle la police des stupéfiants qui est sur place. Ce sont eux qui géreront le problème avec le festivalier directement", précise Fabrice Lamproye, organisateur du festival.
Le cannabis découvert par les nombreux policiers en civils sera confisqué et les consommateurs risquent une amende entre 25 et 300 euros.
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