Une semaine après la fin du procès des bourreaux de Valentin Vermeesch, une association se mobilise pour offrir une sépulture à la victime. Le jeune homme avait été torturé et violé avant d'être jeté dans la Meuse en 2017. Une levée de fonds est organisée pour aider ses parents à payer une pierre tombale.
Le jeune Valentin Vermeersch repose sous un parterre de pierre, dans un cimetière de sa région. Sa tombe est ornée de quelques fleurs et d'une croix faite de bois. Sa tragique histoire a ému de très nombreuses personnes. Parmi celles-ci, Martine. Depuis cette semaine, elle se mobilise. A la tête d’une asbl luttant contre le harcèlement, elle a décidé de lancer une cagnotte afin d’offrir à Valentin une pierre tombale. "Ce qui s'est passé est atroce, estime Martine Dubus, administratrice de l’asbl ChutE. Je trouve que ce petit-là, nous lui devons bien ça".
Lancée depuis lundi, cet appel au don a déjà atteint la somme de 524 euros. Une mobilisation à laquelle participe également un entrepreneur de pompes funèbres de la région hutoise, en offrant entre autres le placement et les inscriptions. "Mon geste est simple, c'est de garnir cette tombe et rendre plus d'humanité à cette situation qui est très difficile", estime Bernard Noël, gérant d’une société de Pompes Funèbres.
Professionnelle dans l’enseignement spécialisé, Martine, elle, connaît bien ces jeunes, comme Valentin, vivant des situations de handicap. C’est l’une des raisons de sa motivation. "Les enfants de l'enseignement spécialisé sont des enfants extraordinaires, considère Martine Dubus. Extra parce qu'ils sont désintéressés. Ils viennent vers vous parce qu'ils ont envie de vous aimer, sans calcul".
La cagnotte sera clôturée le 15 juillet. Le prix des pierres tombales varie entre 1.700 et 2.800 euros.
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