Dans le cadre de la reconversion des sites industriels désaffectés d’ArcelorMittal à Liège, le ministre de l’Économie et de l’Aménagement du territoire, Willy Borsus, et la ministre de l’Environnement, Céline Tellier, ont signé conjointement les permis uniques (urbanisme et environnement) pour la déconstruction des installations hors-sol de deux sites sidérurgiques abandonnés en région liégeoise : Chertal, situé sur les communes de Oupeye et Herstal, et une partie du site du Haut Fourneau B situé à Ougrée (Seraing), en face du stade de Sclessin.
Les opérations de déconstruction concernent 164 ha (131 à Chertal et 33 à Ougrée). Ce processus est nécessaire à la poursuite des études environnementales qui permettront ensuite l’assainissement des sols de ces sites.
Les matériaux et déchets générés par ces chantiers seront orientés, dans le strict respect des normes environnementales, vers les filières adéquates afin de maximiser leur recyclage. Leur convoyage privilégiera les voies d’eau et le rail pour d’évidentes raisons d’empreinte environnementale. Les travaux et l’évacuation des déchets se fera en concertation avec les communes voisines des sites.
21 millions d’euros à charge d’ArcelorMittal
L’octroi de ces permis est conditionné à la constitution de sûretés par l’actuel propriétaire, ArcelorMittal, afin d’assurer le bon déroulement des opérations. Le montant fixé pour la sûreté sur le démantèlement du "hors-sol" est de l’ordre de 21 millions d’euros.
Des bâtiments conservés pour le patrimoine historique de la région
Certains bâtiments seront conservés pour leur caractère historique en collaboration avec la Ministre du Patrimoine Valérie De Bue. Il s’agit du Haut Fourneau B (HFB) en tant que tel et du bâtiment des chaudières (lequel sera cependant désamianté) à Ougrée. A Chertal, une vingtaine de wagon-torpilles, le château d’eau, le grand hall dit "G" et le bâtiment dit des anciens laboratoires seront conservés.
Redéploiement économique et protection des terres
"L’octroi des permis uniques pour Chertal et le HFB va permettre la poursuite du processus de redéploiement de ces terrains stratégiques pour le développement économique du bassin liégeois et de la Wallonie", s’est réjoui Willy Borsus. "À terme, de nouvelles activités, porteuses d’emplois et de nouvelles compétences, pourront y être accueillies. La reconversion moderne de ces territoires fait partie intégrante de la vision d’avenir de la Wallonie."
Céline Tellier, de son côté, souligne que "pour préserver nos terres, la réhabilitation d’anciennes friches est une priorité du gouvernement. L’ambition est de faire de ces sites des exemples de reconversion durable, qui améliorent l’environnement au bénéfice des riverains ainsi que de l’ensemble de la population".
Le Gouvernement de Wallonie a fait de la reconversion d’anciens sites industriels une priorité avec un objectif de 100 hectares dépollués et reconvertis chaque année. Une ambition qui embrasse à la fois des motivations économiques (création d’emplois, relocalisation d’activités industrielles dans de nouvelles filières, …), stratégiques (répondre aux besoin d’espaces, notamment de grands terrains pour accueillir des entreprises et des activités, préserver des terrains non-artificialisés, agricoles, … ) et, bien entendu, environnementales (qualité des sols, de l’eau, de l’air et application des règlementations environnementales).
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