Fernand pousse un coup de gueule. Cet homme est atteint d'un cancer du cerveau et est sans domicile fixe. Il peine à trouver un logement social adapté à sa maladie, sans proximité avec d'autres occupants, et tient à sensibiliser l'opinion publique sur cette problématique. Une information révélée par SudPresse.
Les faits se déroulent à Arlon, dans la province du Luxembourg. Cela fait maintenant 10 jours que Fernand vit dans sa voiture. Dans le coffre de son véhicule, une couverture bien nécessaire en début d’automne. Fernand Fiévez, patient atteint d’un cancer: "Je vais chercher mon essence au Luxembourg. Je suis obligé de remettre mon moteur en route au moins 4 fois durant la nuit."
Une place dans une maison d’accueil a récemment été proposée à Fernand qui souffre d’un cancer du cerveau. "Normalement, je dois prendre 14 médicaments en plus de la chimiothérapie", dit Fernand. Hospitalisé à plusieurs reprises en chambre d’isolement, le sexagénaire envisage mal la promiscuité avec d’autres résidents. "Je fais quatre à cinq chimiothérapies par mois. La chimio tue aussi bien le bon, les globules blancs, que le mauvais. Cela ramène à ramasser les maladies de n’importe qui. S’il n’y a plus de globules blancs, il n’y a plus d’immunité."
Fernand rédige une lettre pour la ministre de la Santé
Conscient de l’état de santé de Fernand, le CPAS (Centre Public d’Action Sociale) recherche une alternative au logement collectif. Marie Neuberg, présidente du CPAS d’Arlon, était au micro du RTLinfo 13H: "Il y avait deux logements qui étaient potentiellement accessibles. Le premier était déjà pris, le second est au quatrième étage. Ça pose problème vu la situation médicale de monsieur Fiévez."
"Ce qu’il faut faire, c’est donner la priorité aux gens malades. Pas spécialement moi, mais des gens malades dans des situations quasi irréversibles. Les gens qui doivent se protéger des maladies", conclut Fernand.
Dans une lettre qu'il a rédigée à l’attention de la ministre de la Santé, Fernand sollicite une révision du système d’attribution des logements sociaux. En attendant, ce soir, il passera une nouvelle nuit dans sa voiture.
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