Mélodie est coiffeuse depuis de nombreuses années. Pour survivre, elle a décidé de fermer son salon et de se consacrer à une autre activité.
À 35 ans, Mélodie a décidé de changer de vie. Après avoir été coiffeuse pendant 20 ans, elle a posé a ses ciseaux pour se consacrer à sa deuxième activité plus récente et plus rentable, un bar à café. "On l'a ouvert il n'y a pas longtemps et tout le monde pensait qu'on était fou de se lancer pendant cette période. Maintenant, justement, c'est ce qui va me sauver parce que je me retrouve sans mon salon. Mon autre commerce peut être ouvert vu que c'est à emporter… Là au moins, ça va me sauver."
Mon salon me coûte plus ou moins 6.000 euros par mois
Un choix qui s'est imposé avec la fermeture forcée de son salon. Elle n'a plus aucune rentrée, mais ses factures s'accumulent. "Mon salon me coûte plus ou moins 6.000 euros par mois, sans compter le salaire de mes employés. Il y a le loyer, les charges du salon, les charges patronales, les assurances des employés, les miennes pour mon bâtiment...."
Le droit passerelle n'est pas assez important pour éponger les frais. Aujourd'hui, elle a vendu tout son matériel et sait qu'elle a pris la bonne décision. "J'aurais dû travailler jour et nuit sans salaire pendant au moins un an, voire peut-être plus. Évidemment, avec la réouverture, on ne sait pas comment ça va se passer. Ce sont des frais, des frais, des frais. Si c'est pour ne plus avoir envie de travailler… Parce que c'est travailler jour et nuit pour essayer de remonter la pente et au final, on ne sait pas ce qu'il y aura derrière. À un moment donné, on ne sait plus où donner de la tête."
Comme Mélodie, ils sont des centaines d'indépendants à envisager la raison plutôt que la passion.
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