La sécheresse pénalise les loueurs de kayaks. La Semois, dont le niveau est trop bas, est fermée à la navigation depuis le 8 juillet. Un manque à gagner auquel un loueur de Bouillon a trouvé une solution. Il "délocalise" temporairement, son activité en France. Il n'y a pas plus d'eau, mais la législation y est moins contraignante.
Bohan, à Vresse-Sur-Semois. Un petit groupe de copines originaire de la région d’Arlon s’apprête à se lancer dans une journée kayak. La journée de kayak prévue sur la Semois est impossible pour le moment. Au final, c’est juste après la frontière franco-belge que Robert Zorrilla, loueur de kayaks en Belgique, met ses embarcations à louer. Non pas que le niveau de l’eau soit plus favorable en Ardenne française, mais la réglementation y est différente. "En Belgique, le seuil minimal est de 2,2 mètres cubes par seconde. En dessous de ce seuil, la navigation est interdite. Pour le moment, on est à 2,1. Il faudrait peu de choses pour que l’on puisse repasser au-dessus du débit autorisé", précise Robert Zarilla.
"Une petite solution"
Un parcours de 12km attend les kayakistes sur la Semoy (orthographe française). Une alternative qui tombe à pic. "On voulait le faire sur la Semois, mais on nous a dit qu’il n’y avait pas assez d’eau. Du coup, on nous a déplacés jusqu’ici", indique une jeune kayakiste d’un jour. En temps normal, Robert est loueur de kayak au départ de Bouillon à 25 kilomètres de route de la frontière. Aujourd’hui, une dizaine de kayaks sont loués, soit une petite bouée de sauvetage. "C’est une petite solution qui nous permet de ne pas rester à ne rien faire en Belgique et de couvrir certains frais en vue du reste de la saison", ajoute Robert.
La navigation en zone française, un moyen de sauver les meubles pour le petit entrepreneur. Une occasion de passer une belle journée pour les vacanciers, même si les berges y paraissent en été moins bucolique.
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