Le bourgmestre de Virton, François Culot, vient d'envoyer un courrier aux ministres fédéral et wallon de l'agriculture. Il y réclame des mesures aussi rapides que draconiennes pour assurer la survie financière de sa commune, qui fait face à un double fléau : la peste porcine et les scolytes, ces insectes qui tuent les arbres.
Son premier problème, c'est la peste porcine. Les forêts de sa commune ne sont pas prêtes de pouvoir être à nouveau arpentées librement. La chasse et les activités forestières y sont interdites. Résultat : "Pour la ville de Virton, la perte financière est catastrophique à cause de la peste porcine. On perd 700 000 € de vente de bois et on perd 300 000 € de droits de chasse, plus l'effet induit sur toute l'industrie du bois, sur le tourisme, etc. Donc on a une perte énorme", explique le "maire", comme on l'appelle dans cette région proche de la France.
Une aide financière, pas juste un prêt
Pour remédier à ce problème, deux solutions sont réclamées par M. Culot. Premièrement, "on demande une aide financière parce qu'on a aidé les autres régions finalement en prenant toutes les mesures contre la peste porcine, le reste de la Wallonie et surtout le Flandre qui profite de ce qu'on fait. Donc on demande une aide financière, pas simplement une avance à prêt zéro qu'on doit rembourser alors qu'on a une perte qu'on ne récupérera pas. Si c'est comme en Pologne, ça peut durer des années. C'est pour ça que les communes ne peuvent pas se contenter d'un prêt à taux zéro. On aura une perte sèche. Nous prêter de l'argent qu'on va devoir commencer à rembourser à partir de l'année prochaine alors qu'on n'a pas de rentrées financières, c'est pas possible."
Des snipers pour éradiquer les sangliers
Ensuite, l'éradication rapide des sangliers. "Pour éliminer totalement les sangliers, on demande que la demande soit faite à l'armée ou à la Division Nature et Forêts ; ou bien à des tireurs professionnels, des snipers, ou bien à des chasseurs sous contrat. On ne comprend pas qu'on a réussi à éliminer 4 000 porcs en 3 jours de temps et que pour les sangliers il fallait une période aussi longue. Mais je pense que le ministre entre temps avait déjà pris cette mesure donc c'est très bien."
Le bois attaqué par les scolytes doit pouvoir être exploité
L'autre gros problème, ce sont les dégâts causés aux arbres par les scolytes. "C'est une 2ème catastrophe qui s'annonce pour les communes et pour les exploitants privés. Il faut absolument permettre qu'on puisse exploiter les bois scolytés et donc organiser la décontamination du matériel qui sortirait des zones noyau ou tampons, ou bien que ce matériel puisse y rester."
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