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Pesticides, moins de place pour l'agriculture alimentaire: un producteur belge de sapins de Noël répond aux critiques

Pesticides, moins de place pour l'agriculture alimentaire: un producteur belge de sapins de Noël répond aux critiques
 
 

Un collectif de citoyens milite en province de Luxembourg contre la culture de sapins de Noël. Clément Crispiels est membre de ce collectif. Il a été rencontré par Sébastien Prophète et Aline Lejeune à Libin.

Il plaide d'abord pour une culture plus bio et dénonce les pesticides utilisés, dont "des pesticides spécialisés aux sapins de Noël pour éviter la chute des épines". Ensuite, il dénonce la place prise par cette culture au détriment des terres agricoles: "Dans des territoires comme l'ancienne commune de Transinne où nous sommes, vous n'avez presque plus de place pour l'agriculture alimentaire."


Pas prêts à payer leur sapin plus cher

Gérald De Wouters, le plus gros producteur de sapins de la région, a répondu à ces critiques. Il pense tout d'abord que le consommateur n'est pas prêt pour le 100% bio pour des raisons économiques. "C'est possible, mais il y aura un coût de production largement supérieur dû à l'intervention mécanique beaucoup plus importante. Ça veut dire beaucoup plus de main-d'œuvre, plus de travail, donc des coûts plus importants et un prix de revient plus important également." Voilà pourquoi il pratique la culture raisonnée, donc avec pesticides mais seulement quand c'est nécessaire. Une petite parcelle est également 100% sans pesticide depuis 4 ans.


Pas plus de place qu'avant

Quant à une éventuelle augmentation des surfaces dédiées à cette culture, il s'en défend. "La culture de sapins de Noël est stable en Wallonie, c'est 3000 à 3500 hectares", expliquait-t-il dans le RTLinfo 13h. Et ces surfaces sont désormais mieux réparties qu'avant: "Je pense qu'il y a un remembrement important qui a été fait dans la culture de sapins de Noël. Donc auparavant on avait énormément de petites parcelles clairsemées, aujourd'hui on observe plus régulièrement de grands blocs."

De son côté, la commune de Libin a promis au collectif de réaliser un cadastre des terres.


 

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